L’hystérie dans la répression des civils sahraouis s’empare des services de sécurité marocains. Ce comportement ne cesse de prendre de l’ampleur depuis que les unités de l’armée de libération sahraouie font subir des dégâts importants et des pertes humaines. Tous les jours, les médias internationaux reçoivent des témoignages accablants sur les violations des forces d’occupation du Makhzen.
Les forces d’occupation marocaine “accentuent de manière hystérique la répression et les violations des droits de l’homme contre les Sahraouis désarmés dans les territoires sahraouis occupés, soumis à un bouclage sécuritaire inédit pour dissuader les citoyens sahraouis à sortir manifester pour réclamer la liberté et l’indépendance”, a déclaré Hayat Khatri, correspondante de la Télévision et Radio sahraouies dans les villes occupées.
La journaliste a évoqué “l’encerclement par les forces de l’occupation des domiciles des militants de la société civile sahraouie”, relevant que le domicile de “sa famille situé à El-Hachicha est encerclé en permanence par les forces marocaines”.
Elle déploré, à ce propos, la situation de la militante des droits de l’Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya et sa soeur Ouara Sid Ibrahim Khaya qui ont été violentées, par les autorités de l’occupation marocaine dans la ville sahraouie occupée de Boujdour.
“Des soldats de l’occupant marocain, en civil, ont enlevé deux mineurs sahraouis, en l’occurrence Zakaria al-Rijibi et Akram al-Hanafi”, a-t-elle fait savoir, précisant que l’opération “a été dirigé par le bourreau Ali Boufri” et “la destination où les deux enfants ont été conduits reste inconnue”.
Par ailleurs, on a évoqué la présentation ce lundi des détenus civils Ghali Bouhla et Mohamed Nafeh Boutasoufra devant un tribunal “pour des accusations montées de toutes pièces”. Les poursuites engagées contre eux ne sont motivées que par leur militantisme politique contre la présence de l’occupation.
Le domicile de la famille de la militante des droits de l’homme, Sultana Khaya, est assiégé depuis 11 semaines par les forces de répression marocaine.
Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger avait, de son côté, tenu le Maroc pour responsable de la répression que subit la militante sahraoui Soltana Sidi Brahim Khia et sa famille, réitérant son appel à la communauté internationale, particulièrement l’ONU, pour assumer ses responsabilités juridiques et morales quant aux pratiques ignobles du régime marocain commises contre le peuple sahraoui.
Pour sa part, la Commission sahraouie des droits de l’Homme (CONASDH) avait dénoncé la répression barbare dont fait l’objet la militante Sultana Khaya et le mutisme international face au mépris affiché par le régime marocain, à l’égard de la population sahraouie dans les villes occupées.
Les violations et les agressions de l’occupation marocaine ont dépassé toute limite en assassinant le jeune sahraoui Mohamed Salem Ayad Lefkir qui a été placé dans une morgue à l’arrêt à l’hôpital de Laâyoune occupée pour masquer toute trace de violence”, avait révélé le Coordonnateur de la CONASADH en Europe, Hassan Ali Amilid.
Aussi, une équipe spéciale relevant des forces marocaines ont kidnappé l’ancien détenu politique, Ghali Bouhla et Mohamed Nafeh Boutasoufra dans la ville de Laâyoune occupée.
La situation dans les geôles marocaines est aussi alarmante que celle à l’extérieur en témoigne le détenu sahraoui Mohamed Lamine Abdine Heddi qui a été torturé et menacé brutalement dans la prison de Tiflet 2 après 27 jours de grève de la faim.
Le Jeune Indépendant, 17 fév 2021
Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, Sultana Khaya,
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