Dans un communiqué publié sur son compte Facebook ce samedi, l’association pour le contrôle des richesses naturelles et la protection de l’environnement, l’AREN, dénonce la poursuite du pillage de ces ressources au Sahara occidental.
Elle précise que “le navire HOPA, immatriculé IMO 9684213 et battant pavillon maltais, a été repéré en état de chargement, dans le cadre des opérations de pillage récurrent des richesses naturelles du Sahara Occidental par le régime marocain, d’une cargaison de phosphate sahraoui”, ajoutant que le navire, “dont la charge maximale (DWT) est de 6300 tonnes, a quitté le port de Lâayoune occupée, le 9 février en cours, à destination de Port-Saïd (Egypte), une première destination de diversion, avant de se diriger vers l’Inde.”
Pour l’association, il s’agit d’une opération illégale de pillage impliquant des entreprises et navires étrangers dans un territoire occupé et en situation de guerre. De ce fait, elle alerte sur cette violation flagrante des chartes et traités internationaux.
L’AREN a lance, dans ce sens, un appel au Conseil de sécurité pour “assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui afin de lui permettre de recouvrer sa pleine souveraineté sur ses richesses” et “prendre des mesures décisives et coercitives à même de dissuader l’occupant marocain à poursuivre le pillage du phosphore sahraoui, dans la partie occupée Sahara Occidental”.
L’Egypte, en qualité de membre de l’Union africaine (UA), a également été interpelée sur le respect des engagements découlant de l’acte constitutif de l’UA, “afin de ne pas contribuer à cette atteinte directe à la souveraineté de la RASD, en interdisant à ce navire le passage par le canal de Suez et en procédant à sa saisie comme l’avaient fait l’Afrique du sud et le Panama”.
Par ailleurs, l’Association a salué la non reconduction par le Groupe allemand Continental du contrat entre sa filiale ContiTech et OCP marocain portant, depuis des années, sur la maintenance des installations de convoyage du phosphate sahraoui sur 100 km. Elle a exhorté, à ce propos, “les compagnies en activité dans les territoires sahraouis occupés, en violation du Droit international, à mettre fin immédiatement à ces activités”.
Réitérant sa détermination à mener toutes les luttes légitimes pour défendre le droit légitime du Sahara Occidental à exercer sa souveraineté sur ses richesses naturelles, l’AREN a exprimé sa préoccupation “face à l’exacerbation de la souffrance du peuple sahraoui” suite à la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020.
Pour rappel, les participants au forum social de solidarité ont appelé à une intervention de la communauté internationale pour stopper le pillage des ressources naturelles sahraouies.
Au terme des travaux du forum organisé par l’Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO), les participants ont également dénoncé la situation du Sahara Occidental occupé, sur fond de saignée de ses richesses naturelles par des sociétés européennes, en violation des chartes et lois humanitaires et internationales, qui accentue et fait perdurer les souffrances du peuple sahraoui.
Le Jeune Indépendant, 13 fév 2021
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