« La question nationale est sortie avec une double victoire du 34e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine car elle s’est prononcée sur deux questions fondamentales, dont la première renvoie à la question de la souveraineté et la seconde au poids et à la position du Maroc au niveau continental après son adhésion à l’Union africaine en 2017, son retrait et son statut lié à la fin de son affiliation à l’organisation continentale à condition qu’il ait accepté l’adhésion de l’État sahraoui », souligne en préambule la déclaration.
Concernant la question de la souveraineté, qui est « l’essence du conflit et la cause de la guerre au Sahara occidental, l’Union africaine a rejeté la manœuvre marocaine visant à transférer des projets d’infrastructures vers l’Afrique de l’Ouest à travers les territoires occupés et a souligné la nécessité d’un engagement à respecter les frontières et l’intégrité territoriale des États membres », rappelle le MAE sahraoui.
Il a été décidé de renvoyer les deux projets à un sous-comité du Comité des représentants permanents pour obtenir « l’approbation du gouvernement sahraoui, qui est le seul intéressé par ce qui touche à tout projet lié de près ou de loin au territoire de la RASD ». « La défaite du Maroc sur cette question fondamentale prouve une fois de plus que la communauté internationale ne reconnaîtra jamais sa souveraineté sur notre pays, quoi qu’il fasse. Cette décision intervient à temps, après l’annonce de Trump et la compensation dans laquelle l’occupant s’est faufilé, pour prouver que le Maroc a acheté de la fumée et des canulars, » relève la déclaration.
Elle ajoute que le 34eme sommet a également marqué une « défaite retentissante pour le Maroc et son échec total à obtenir un poste de commissaire dans l’Union africaine, après avoir été le seul État membre à présenter cinq candidats qui ont tous été exclus, ce qui n’est arrivé à aucun autre membre depuis la création de l’Organisation de l’unité africaine en 1963 ».
« Outre ce qui précède, la position n’est pas celle des commissions avec lesquelles les pays sont en concurrence, compte tenu du fait que tous les pays de la région d’Afrique du Nord n’ont pas concurrencé le Maroc et lui ont donc ouvert un espace, mais la volonté du continent était contraire à l’image nourrie par la propagande marocaine, qui cette fois a été renforcée par une poussée de prise en charge des dettes d’un certain nombre de pays de leurs obligations financières envers l’Union, dans un processus destiné à leur permettre de retrouver les droits accordés par l’adhésion, notamment le droit de vote. Cependant, le nombre de votes obtenus par la diplomatie marocaine n’a pas dépassé la volonté de la grande majorité des pays de l’Union », a relevé la déclaration.
Il est à noter que le sommet extraordinaire tenu en décembre dernier a décidé, « sur la question de l’agression marocaine contre notre pays de tenir une réunion du Conseil africain pour la paix et la sécurité dans le but de pousser les deux États membres, la RASD et le Royaume du Maroc , à une solution pacifique et à un nouveau cessez-le-feu fondé sur le respect des droits du peuple sahraoui et des principes et objectifs de l’Union africaine, ainsi que des décisions de l’organisation continentale et des Nations unies ».
Dans ce contexte, le Conseil de paix et de sécurité devrait se réunir dans les semaines à venir pour appliquer la décision du sommet extraordinaire. « la RASD renouvelle sa pleine volonté de coopérer avec le Conseil de paix et de sécurité afin de mettre en œuvre la décision du Sommet extraordinaire, d’une manière qui garantisse l’engagement et l’accomplissement de sa lettre et de son esprit, car c’est la seule manière de mettre fin à l’occupation illégale des territoires de la RASD par son voisin, le Royaume du Maroc, et rétablir la stabilité et la paix dans la région, nécessaires à la coopération au développement et à l’intégration conformément à l’Agenda continental 2063 et aux objectifs du plan de l’Union », conclut la déclaration du ministère sahraoui des AE.
M. Bendib
Le Courrier d’Algérie, 9 fév 2021
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