Cette tentative d’assassinat à l’encontre du président foncièrement pro-Résistance et anti-israélien de Tunisie, Kaïs Saïed, que les médias mainstream ont tout fait pour noyer dans le flot de fakenews liées à une nouvelle tentative de révolution colorée e Tunisie, ne peut qu’être, on s’en doute, l’oeuvre d’Israël, ce dernier étant dans un état de panique total :
avec le refus du département d’Etat post-Trump de livrer des F-35 à Ben Zayed, à Ben Salmane, de reconnaître la marocanité du Sahara occidental, un département d’Etat qui vient de nommer un émissaire spécial pour l’Afrique de l’est, rechignant à reprendre tels quels les plans Trump-Pomepo au Sahel axés sur l’infiltration israélienne dans le ciel de cette région et partant ses tentatives d’infiltration visant la DCA algérienne, et bien avec tout ceci, la « normalisation » agonise. Autant donc tenter « par dépit » une percée en Tunisie qui a commis la maladresse de signer un accord de sécurité ou mieux dit d’insécurité de dix ans avec l’ex administration US, accord qui n’est autre qu’une caution d’ingérence militaire dans le pays.
Mercredi soir, le secrétaire général du mouvement tunisien Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, a déclaré à l’antenne d’Al Mayadeen, à propos de la tentative manquée d’assassinat du président Kaïs Saïed: « Il existe une forte possibilité de l’implication d’Israël dans le plan manqué de l’assassinat du président tunisien, en particulier après les positions de Kaïs Saïed vis-à-vis d’une normalisation avec Tel-Aviv. Le palais présidentiel et les services de sécurité annonceront les détails de l’acte manqué de l’assassinat du président Saïed. »
S’opposant littéralement à la normalisation des relations avec le régime d’Israël, le président Saïed constitue en effet une cible de choix pour le Mossad, lui qui n’a cessé de souligner, à plusieurs reprises, l’importance de soutenir les droits inéluctables du peuple palestinien, et surtout celui de l’autodétermination et de l’établissement d’un État indépendant avec pour capitale, la ville sante Qods, dénonçant à plusieurs reprises le compromis avec Israël dans divers forums et le plan américain du compromis des pays arabes avec Israël. Mais à y regarder de près cet attentat à la vie du président tunisien est un faux pas. Pourquoi? L’acte ne fait que renforcer le front anti Israel au Maghreb, sur fond des déboires qui se multiplient pour le camp des normalisateurs.
Après avoir pris connaissance de la nouvelle de la tentative de son empoisonnement, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a été le premier chef d’état à avoir un entretien téléphonique avec son homologue tunisien, au cours duquel il s’est enquis de son état de santé. C’est dire que par les temps qui courent marqué par les tentatives de « décapitation » de l’Etat tunisien et de sa déstabilisation via des manifs recommandées et le tout signé Israël Tunis pourrait carrément prendre de court le camp d’en face, en renforçant davantage ses liens avec l’Algérie voisine. L’empoisonnement raté ou mieux dit « déjoué » du président tunisien prouve d’ailleurs que la disparition du duo Trump-Pompeo a provoqué un certain dérèglement au sein des réseaux terroristes pro Mossad au Maghreb. D’où sans doute cette étrange information que les sources marocaines ont diffusée ces dernières heures et qui parle du succès des services de renseignement marocain à mettre la main sur un soldat américain » radicalisé » et qui aurait cherché à commettre des « attaques terroristes » sur le sol américain!
Bien au contraire de l’info liée à la tentative d’élimination du président tunisien, cette information a été largement découverte par les médias. Selon les sources marocaines, « Cole bridges, un soldat américain accusé d’avoir planifié une attaque terroriste sur le mémorial du 11 septembre à New-York, a été arrêté grâce à des informations fournies par les services secrets marocains ». « Cole Bridges, aurait été appréhendé à la fin de la semaine dernière, alors qu’il projetait une attaque terroriste contre le mémorial du 11 septembre à Manhattan à New York. Le mis en cause livrait aussi des informations sensibles sur les troupes américaines au Moyen Orient à des éléments de la nébuleuse « Daech », rapporte le quotidien américain Newstalk Florida. Mais grâce notamment à la Direction marocaine générale de la surveillance du territoire (DGST), son projet macabre a été interrompu. Grâce aux informations fournies par la DGST, le FBI serait entré en contact avec Bridges en faisant passer un de ses agents pour un djihadiste en ligne ».
Mais à quoi rime une information aussi truffée de contradiction pour tout lecteur averti qui sait que Daech est une pure invention de la CIA , entretenus par les services secrets occidentaux au Sahel et que les services secrets marocains largement influencés par le Mossad ne sauraient jamais surprendre aucun de ses paires américain ou otanien? Certains diraient que Rabat, qui regrette déjà la normalisation, chercherait à s’attirer les faveurs de Biden. D’autres y verront surtout le symptôme d’un échec : le renseignement algéro-tunisien a largement devancé ses rivaux, a su leur faire obstacles en Libye et au Sahel en y neutralisant bien des attaques terroristes. L’échec de l’empoisonnement du président tunisien en apporte la preuve tout comme ce bilan particulièrement lourd de pertes que subissent les forces occidentales (Barkhane) au Sahel et qui les pousse à envisager leur vrai retrait militaire.
Source : Pars Today, 28 jan 2021
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