Eclairage et précisions utiles, le discours des hautes autorités du pays ne cesse de mettre les points sur les » i » et de montrer qu’un certain bouillonnement autour de la situation générale du pays, n’est en fait qu’un procès d’intention destiné à ternir l’image de la nation et d’attenter à sa stabilité. Depuis très longtemps on trouve immanquablement des analystes neutres pour expliquer comment la vie nationale est » perforée » aux différents niveaux politiques, par une minorité politique extrémiste qui tente de parvenir à dérouter la société algérienne.
Figées, dans cet engagement, ses composantes ont souvent, comme c’est le cas aujourd’hui, choisi d’autres terrains que celui de la cohésion nationale pour mener leur offensive contre le redressement politique, démocratique, économique et social du pays, leur espoir étant bien sûr, de placer un jour cette Algérie dans la gueule du loup. Preuve en est ces appels à la reprise du Hirak qui se répandent sur les réseaux sociaux et qui sont soutenus par des parties étrangères bien financées. Vaines « courses « , ils se préparent, et le font encore, à travers les plateaux des chaînes de télévision étrangères.
Leurs objectifs sont toujours les mêmes, faire entériner une condamnation du processus démocratique formulé à confondre l’Algérie à un pays en pleine décadence politique, économique et sociale. Amener l’institution militaire à consacrer ses missions pour servir un noyau nostalgique des putschs militaires. Le vouloir pressant de ces individus tient à contester l’émancipation de la société, sa démocratie participative, donc d’empêcher le pays d’envisager son propre dispositif politico-démocratique. Mais il suffit de revenir un petit moment en arrière pour se rendre à l’évidence que non seulement la citadelle Algérie n’est pas tombée aux mains des forces rétrogrades, ces nostalgiques du désordre ont subi à chaque épreuve de très grands revers.
Face à ces spéculations et surenchères relatives à la vie de la nation, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimeur dans un récent entretien accordé au site d’information en ligne » DZ 54″ a remis les pendules à l’heure en niant l’existence d’un quelconque « conflit autour du pouvoir en Algérie, en ce sens que » c’est le pouvoir qui combat les ennemis et mène une course contre la montre pour édifier une nouvelle Algérie, novembriste d’esprit et démocratique dans la démarche « . Ceux qui tentent de faire croire » le mensonge d’un prétendu conflit savent très bien que le peuple algérien, qui a élu son Président de manière démocratique et transparente, lui confère la légitimité qui manquait à l’ancien régime « .
Pour le porte-parole du gouvernement, les allégations sur l’existence de tiraillements dans la sphère du pouvoir ne sont que de « pures rumeurs visant à attenter à la stabilité du pays, semer la zizanie et le doute au sein du peuple pour justifier le concept » de transition institutionnelles » imposée à la Libye et à d’autre pays, à travers ce qui a été appelé » révolutions colorées » qui ne sont en réalité que chaos et destruction massive « , a-t-il mis en exergue.
En tous cas, le citoyen de l’Algérie profonde, celui qui aspire à une meilleure prise en charge de ses préoccupations prioritaires, de son cadre et de ses conditions de vie, est dubitatif devant le fait que cette campagne tendancieuse soit soutenue par des hommes politiques qui à présent se positionnent contre l’Etat. Le même citoyen ne peut que s’interroger aussi sur ce bouillonnement politicien qui accompagne cette campagne de dénigrement. Les interprétations, les procès d’intention à l’encontre de la sérénité socio-politique actuelle ne se justifient nullement et pas du tout puisqu’en général les institutions du pays fonctionnent normalement, le programme politique en vigueur est là pour se consacrer entièrement au développement économique et social et au maintien intangible de la justice sociale dans le cadre d’un processus démocratique ouvert.
C’est dire que ces réponses et clarifications du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement envers ceux qui battent le pavé pour faire reculer l’Algérie ne devraient pas être occasionnelles mais permanentes parce que souvent, le citoyen s’aperçoit qu’il y a un vide, une absence de communication sur des sujets sensibles, sur les intrigues partisanes qui tentent de créer un climat susceptible visant à alimenter la tension sociale. En tous cas, la communication-dialogue avec la société doit, pour ne pas être inutile, aboutir à resserrer les vertus de la culture citoyenne, soit la vigilance et la mobilisation. Le temps de la vérité, le temps de la solidarité nationale doivent être de mise en cette phase précise afin d’affronter les défis en surnombre. Une opportunité qui se présente à travers l’émergence de nouvelles approches et perspectives pour le pays, notamment qu’il y a une nette prise de conscience de la nouvelle ère.
B. C.
Le Maghreb, 24 jan 2021
Tags : Algérie, Hirak, dialogue,
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