Par Abdelkader Mechdal
Pour l’Algérie, il est d’importance de maintenir un niveau d’échange économique dynamique avec les USA, surtout en ce qui concerne les domaines de la technologie, des industries de pointe, de l’énergie et de l’accompagnement des réformes d’une manière générale, et particulièrement dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
L’ère Joe Biden est entamée officiellement à la tête de la présidence des Etats-Unis d’Amérique, ce qui donne un nouveau souffle aux relations de l’Algérie avec la première puissance économique mondiale. Le cloisonnement qui a été la particularité de ce grand pays pendant l’exercice du précédent Président Trump, avec cette affiche d’«America first» qui a commis beaucoup de tords au niveau international, en déclenchant une guerre commerciale avec les différents grands partenaires, comme était le cas avec l’Europe, la Chine et l’Amérique Latine, ce qui a créé un climat de tension permanente au niveau mondial et a empêché de passer à plus de prospérité dans ces relations. L’évidence est, comme a été si bien précisée dans les accords de « Breton Woods » abrités par les USA mêmes, que ce climat de conflit mène à des résultats néfastes sur les flux commerciaux et d’investissements, ainsi que sur la mobilité de la main d’œuvre à travers le monde, ce qui pousse la croissance économique mondiale vers le bas. Donc, ce retour à une application d’une politique dure en matière de protection de l’économie interne a dû affecter les équilibres à l’international, ce qui a amoindri l’espérance de voir plus d’engagement en matière d’investissement par exemple.
L’Algérie qui appartient à une région des plus faibles en matière d’attractivité des investissements, a vu ses relations économiques avec les USA se maintenir à un niveau relativement faible pendant l’ère « Trump » en se positionnant très loin derrière l’Union Européenne et la Chine, au point que les chiffres avancés officiellement sont mélangés avec les échanges avec les Amériques pour donner quelque 2.94 milliards de dollar pour l’année 2019, c’est-à-dire pendant une année de référence d’avant le déclenchement de la pandémie du coronavirus. Pourtant, les potentialités américaines dans des domaines si importants pour l’Algérie, ont donné auparavant des résultats probants en matière de la croissance.
Il y a eu cette présence fructueuse des entreprises américaines en Algérie, dans le domaine de l’énergie soit dans le pétrole et le gaz qui représente en fait l’essentiel de cette présence, ou dans la fabrication des turbines avec ce grand projet réalisé à Batna qui donne du souffle à la Sonelgaz en développant sa production d’électricité et ses centrales électriques. Comme est aussi important cet engagement dans le domaine de la production des médicaments, avec une présence qui vient d’être renforcée de la compagnie Pfizer, ce qui va dans le sens des orientations de la politique économique actuelle du gouvernement algérien. Le potentiel technologique américain qui pourra renforcer les relations entre deux parties, doit avoir une attention particulière de la part de la partie algérienne, surtout que l’ère Biden promet plus d’ouverture sur le monde et surtout moins de discrimination vis-à-vis des pays africains, dont l’Afrique du nord. L’Algérie a besoin d’un appui américain pour réussir ses réformes économiques et développer les domaines à forte valeur ajoutée, à l’instar de celui des technologies de pointe touchant plusieurs secteurs, dont l’industrie et le capital humain à travers une assistance au secteur de l’éducation et de l’apprentissage.
Le Chiffre d’Affaires, 22 jan 2021
Tags : Algérie, Etats-Unis, Joe Biden,
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