L’Algérie se tourne vers la Chine

Deux cent dix-neuf cas (219) nouveaux cas confirmés de coronavirus, 183 guérisons et 3 décès ont été enregistrés durant les dernières 24 heures en Algérie, a annoncé hier, le porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de l’épidémie, lors du point de presse quotidien consacré à la situation sanitaire exceptionnelle. Suite à ce nouveau bilan, le nombre global des contaminations est porté à 102 860 et celui des décès à 2 819 depuis le mois de février 2020. Le docteur Djamel Fourar a indiqué par ailleurs que 5 wilayas seulement ont enregistré chacune 10 cas et plus.

Pour ce qui est des wilayas de l’Est, et selon les statistiques officielles communiquées lundi, couvrant la période s’étalant de dimanche à lundi, la situation est la suivante : Béjaïa (18 cas), M’sila (10 cas), Sétif et Biskra (9 cas chacune), Annaba, Batna et Jijel (8 cas chacune), Khenchela (5 cas), Constantine et Souk Ahras (4 cas chacune), Guelma (3 cas), Tébessa et El Tarf (2 cas chacune), Mila (1 cas), alors que Bordj Bou Arreridj et Oum El Bouaghi n’ont recensé aucun cas durant la période indiquée. Globalement, le contexte épidémique ne suscite pas l’inquiétude ; ce qui met le gouvernement dans une situation relativement confortable en attendant le début de la vaccination.

A propos de vaccin, Amar Belhimer, qui s’exprimait hier à l’issue d’un conseil du gouvernement, a annoncé la réception avant la fin du mois, d’un lot du vaccin chinois, dont l’efficacité est évaluée à hauteur de 79%. Le 5 janvier dernier, l’un de ses concepteurs de ce vaccin avait annoncé qu’il est efficace contre les nouvelles souches de virus. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement n’a pas précisé la quantité du vaccin chinois que l’Algérie compte acquérir. Cependant, il a indiqué que les doses commandées seront réceptionnées avant fin janvier.

L’Algérie qui n’a pas encore reçu les lots commandés à la Russie, ce qui ne lui a pas permis de fixer le début de la campagne de vaccination, se tourne désormais vers la Chine. L’option Spoutnik V est-elle écartée ? Rien ne l’indique. Dans le même contexte, un professeur du CHU de Béni Messous à Alger a estimé qu’il est nécessaire de vacciner 60% de la population.

Tout en faisant savoir « qu’il n’est pas utile de vacciner les enfants puisque jusqu’à leurs 15 ans, la prévalence de la morbidité n’est pas très importante », le professeur Nouredine Zidouni a en revanche insisté sur les catégories considérées comme prioritaires, les personnels soignants, les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques, dont l’âge dépasse 18 ans. Pour lui, la vaccination est un processus qui va durer des mois, dans la mesure où « le vaccin sera administré en deux doses dans un intervalle de trois à quatre semaines, en fonction du type de vaccin », il est primordial d’installer une surveillance « sur l’existence d’effets indésirables qui sont codifiés ».

« Ce travail relève de la mission du médecin généraliste des unités de santé ? C’est un examen de routine », a-t-il relevé, avant d’indiquer qu’un registre consacré aux effets secondaires sera ouvert dans les centres de vaccination ? D’après lui, « le processus vaccinal est encore maitrisable à condition que « nous ayons la possibilité de vaccination à grande échelle ».

L’Est Républicain, 14 jan 2021

Tags : Algérie, vaccin, vaccination, Chine, Russie,

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