Par Racim Nidal
Les sécuritaires marocains, de connivence avec une presse aux ordres continuent, dans un contexte sanitaire marquée par une crise mondiale, bafouent les libertés individuelles et s’adonnent à un spectacle d’espionnage, faisant du royaume marocain la risée de la communauté internationale, selon un article d’opinion du média en ligne Middle East Eye.
Le journal fait notamment savoir que l’on « ne compte plus le nombre d’affaires dans lesquelles le régime accuse les dissidents d’adultère, de harcèlement ou de viol, qui se transforment rapidement en scandales sexuels grâce aux relais offerts par une presse de caniveau ».
Il cite, entre autres, le cas du journaliste et militant des droits humains, Omar Radi, qui a été mis en détention en 2019 pour des accusations ayant une relation avec les « mœurs ». Il a également cité l’affaire de l’ex-officier de police et de son avocat et chef du PML, Mohammed Ziane, qui démontre, l’incapacité du roi à composer démocratiquement avec les voix de l’opposition.
Pour étayer son analyse, il cite le silence assourdissant du ministère public, lequel n’a pas jugé utile d’ouvrir une enquête après la diffusion suspecte d’extraits vidéo qui portent gravement atteinte aux droits et aux libertés individuelles des citoyens.
Par ailleurs, l’article fait savoir « qu’afin d’entériner les thèses volatiles du régime, les services de renseignement (marocains) continuent bassement à faire appel à une presse de caniveau et à des médias aux ordres ». Il assure dans ce cadre, que « ces médiateurs du Makhzen bénéficient de subventions publiques pour s’adonner à des pratiques de lynchage des opposants, souvent avant même que ces derniers ne soient jugés de leurs délits et crimes présumés ».
Le Midi Libre, 14 jan 2021
Tags : Maroc, Makhzen, répression,
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