Jérusalem – Vous devez toujours faire attention aux prédictions de la politique israélienne inconstante. Une chose, cependant, est incassable: à la suite de la chute du «gouvernement d’unité» de courte durée des ennemis politiques Netanyahu et Gantz, l’avenir politique du Premier ministre israélien le plus ancien est devenu très incertain. Parce que pour la première fois, il y a de puissants corsaires de droite sur la côte.
Les élections auront lieu pour la quatrième fois en deux ans le 23 mars. Netanyahu devra mener trois campagnes à la fois: une contre la couronne, une pour sa survie politique et une pour ne pas finir en prison. Après tout, à partir de février, il devra régulièrement prendre place sur le banc des accusés pour répondre de ses trois affaires de corruption.
En avril 2019, le carrousel électoral a commencé à tourner. Il ne s’est pas arrêté depuis. Les enjeux étaient toujours les mêmes: Netanyahu parviendra-t-il à rester au pouvoir et à voir ses processus annulés ou gelés? Les deux premières fois qui ont échoué, et la troisième fois seulement la moitié. Netanyahu a proposé une alliance monstre à l’ancien chef de l’armée Gantz. Gantz a répondu, bien qu’il ait juré de ne jamais traiter avec le puissant suspect. Avec cela, il a brisé l’espoir de changement et a donné à son propre parti Kakhol lavan le coup de grâce.
Le gouvernement Netanyahu-Gantz, formé en mai, est devenu une moquerie et une agonie pour Gantz. Gantz était Premier ministre par intérim et secrétaire à la Défense, son collègue Gabi Ashkenazi, ministre des Affaires étrangères, mais Netanyahu ne leur a rien dit sur l’établissement de relations avec Bahreïn et les Émirats et sur ses voyages secrets au Soudan et en Arabie saoudite. Ils ont dû entendre la Maison Blanche parler de la restauration organisée par Trump des relations d’Israël avec le Maroc.
Netanyahu avait construit une faille dans l’accord de coalition: si le budget n’est pas adopté, de nouvelles élections auront lieu, annulant l’accord selon lequel Gantz deviendra Premier ministre en novembre 2021. En effet, le budget ne s’est pas concrétisé. Pour Gantz, c’est probablement la fin de l’exercice. Mais le vent a aussi tourné pour Netanyahu: deux concurrents se sont avancés sur son flanc d’extrême droite. Le plus redoutable est l’ancien ministre Gideon Saar, qui était jusqu’à récemment le parti Likoud de Netanyahu. Avec une attaque dévastatrice contre Netanyahu, Saar a quitté le parti. Son nouveau parti Nieuwe Hoop est grand ouvert aux autres «traîtres» du Likoud.
De Groene Amsterdammer, 29 déc 2020
Tags : Israël, Benjamin Netanyahou, Likoud,
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