L’année 2020 s’achève ce soir. Nous sommes des millions d’Algériens à dire comme un seul homme : Enfin ! Oui, c’est quelque part un ouf de soulagement de dire adieu à un pourtant joli alignement de chiffres qui aurait pu être aussi prometteur pour notre pays. Mais, sans aucun regret que nous quittons cette terrible année à tous points de vue. A commencer par l’impasse politique et le climat vicié qui aura pourri l’atmosphère générale en Algérie.
Et comme un malheur n’arrive rarement seul pour un pays encore divisé par les dommages collatéraux du renvoi de Bouteflika et sa clique, la pandémie du Coronavirus s’était invitée pour rendre la vie quasiment impossible pour le commun des Algériens. A tel point que nous n’avons même pas vu le temps passer tant nous slalomions entre confinement, réduction drastique de la vie publique et vagues promesses de fin du cauchemar.
C’était horrible à vivre. Surtout pour nos compatriotes qui ont vu leurs proches terrassés par le terrible virus sans pouvoir leur rendre un ultime hommage, parce que se trouvant à l’étranger pour certains. Dieu que c’est dur de vivre de tels moments ! Il ne nous faut pourtant pas céder à cette atmosphère étouffante et cette peur permanente liée au Covid-19.
L’Algérie à l’instar de tous les pays du monde doit tout de même apprendre à vivre avec la pandémie. Ce sera hélas une seconde nature le temps qu’un hypothétique vaccin vienne mettre fin à cette microscopique menace. Mais le plus important pour nous est surtout d’apaiser les esprits pour attaquer solidairement les enjeux nouveaux de l’année 2021.
Face à la triple crise sanitaire, politique, et économique couplée aux défis géopolitiques à ses frontières, l’Algérie est mise en demeure de pacifier sa situation en interne. Elle doit urgemment remettre les passerelles entre le peuple et les décideurs. Parce que, il ne suffit pas de ronronner à coups de discours décousus sur le « front interne » pour mettre notre pays hors d’atteinte. Nos pires ennemis extérieurs ne se feront pas prier pour exécuter leurs sales plans de déstabilisation dans un pays ouverts aux quatre vents. Alors vigilance absolue et bonne année quand même.
Imane B.
L’Est Républicain, 31 déc 2020
Tags : #Algérie