Le Maroc ne sait plus dissimuler ses envies expansionnistes. Bien au contraire. Il les affiche à outrance.
Le Maroc qui occupe en effet illégalement 80% des territoires du Sahara Occidental voulait faire de même avec l’Algérie, alors qu’elle sortait à peine du joug colonial français. C’était en octobre 1963 lorsque le Maroc tenait à annexer Bechar et Tindouf. Depuis, c’est la hantise du « Grand Maroc ».
En 2013, pour ne rappeler que cet épisode, le secrétaire général du Parti l’Istiqlal, Hamid Chabat, a appelé clairement à mener une guerre contre l’Algérie afin de récupérer les régions de Tindouf et de Béchar.
Les années passent, mais elles se ressemblent. En cette fin d’année 2020, marquée notamment par une normalisation décriée de toute part, par le Royaume de ses relations avec l’entité sioniste, le tracé des frontières entre (l’Algérie et le Maroc) est remis sur le tapis par nos voisins de l’Ouest, qui en revendique une bonne partie.
Il s’agit notamment des régions entières du Sahara central algérien, comme la Saoura, dont Béchar mais également Timimoune, Tindouf, le Gourara, le Tidikelt…
« Maroc Diplomatique », connu pour être proche du « Palais », accusant feu Houari Boumediene ainsi que tout le « Groupe d’Oujda » d’avoir trahi la fraternité avec le Maroc qui leur servait alors de base arrière, reproche également à la France (puissance coloniale) d’avoir « confisqué les archives attestant de la paternité du Maroc sur ces contrées, pourtant bien algériennes ».
« Tous ces territoires du Sahara central appartiennent au Maroc de juré et de facto », écrit l’auteur du texte, Hassan Alaoui.
Selon lui, « tous ces territoires ont été concédés arbitrairement par la France coloniale à l’Algérie en 1962, tout en soulignant que les « Archives historiques et les pièces officielles en témoignent ».
C’est pourquoi, le même auteur « prie » la France de « dépoussiérer les archives coloniales enfouies au Centre historique du ministère français de la défense, à Vincennes, afin de mettre la lumière sur une partition arbitraire ».
Une énième provocation marocaine. Pourtant, jusque-là, aucun des responsables algériens n’a voulu tomber dans la polémique, usant à chaque fois de sagesse devant les provocations répétitives des Marocains.
Le 19 décembre 2019, au lendemain de son élection à la magistrature suprême, Abdelmadjid Tebboune n’a pas omis dans son allocution prononcée après la cérémonie de prestation de serment, de noter encore une fois que le dossier du Sahara Occidental est une «question de décolonisation» relevant de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine, soulignant qu’elle ne doit «pas envenimer les relations avec les frères marocains».
«L’Algérie œuvrera à préserver le bon voisinage et raffermir ses relations fraternelles avec les pays du Maghreb arabe», avait affirmé le Président Tebboune. Dieu seul, sait de quoi serait fait 2021. Les Marocains, viendront peut-être nous « revendiquer » cette fois-ci, Guelma et Souk Ahras…..
La politique expansionniste du Maroc est basée sur « les allégations et la propagande », à travers « des thèses et des mensonges », assurait dernièrement Mustapha Adib, un militant au sein du Collectif pour la dénonciation de la dictature au Maroc.
M.M.H
La Patrie News, 30 déc 2020
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