Plusieurs positions de l’armée d’occupation marocaine ont été attaquées avant-hier par des unités de l’armée populaire de libération sahraouie. Ces cibles étaient localisées tout au long du mur de la honte qui partage le Sahara occidental.
Du côté marocain, le palais royal a imposé le black-out médiatique sur tout ce qui se passe sur le front. L’interdiction est totale sur toute diffusion des informations relatant les combats ou rapportant des témoignages. Les autorités marocaines refusent d’apporter la moindre clarification sur des cas de décès ou de blessés parmi ses soldats auprès de leurs familles. Des témoignages font état toutefois de plusieurs évacuations d’officiers et de militaires des FAR dans des hôpitaux situés au sud du territoire marocain.
Pour sa part, le ministère de la défense sahraouie a précisé dans son communiqué militaire n 43, que «l’Armée sahraouie a ciblé des positions de l’armée d’occupation dans les zones d’Adhim Oum el Djeloud dans le secteur d’Aoussard et dans la zone de Kelb Adlim dans le secteur de Tachla».
Les attaques de l’APLS ont également touché les positions de l’occupant dans la région de Tenyalik dans le secteur al-Bikari. Vendredi, les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie ont bombardé, les bases des soldats d’occupation dans les zones Ros El Ferarin dans le secteur Es-Smara et à Tandekma dans le secteur El Bikari», indique le communiqué. «D’autres bombardements ont visé les positions des forces ennemies dans la zone d’al-Feiyin dans le secteur El Fersia «, a-t-on ajouté.
Le ministère de la Défense sahraouie a souligné que les «attaques des combattants de l’Armée populaire de libération sahraouie ont continué de cibler les sites des soldats d’occupation, qui ont subi davantage de pertes en vies humaines et en matériel le long du mur de le honte». Sur le plan diplomatique, les observateurs attendent toujours deux actions d’envergure qui pourront changer la donne dans la région. La première devrait venir du SG de l’ONU, qui est interpellé depuis deux ans pour désigner rapidement un envoyé spécial pour la région. Cette initiative est primordiale, car elle permettra de relancer les négociations, et le processus menant à la concrétisation des résolutions onusiennes.
La seconde action est attendue de la part du Conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine, qui prévoit une réunion d’urgence sur la question. Des membres de l’instance panafricaine insiste sur le rétablissement du cessez-le-feu sur de nouvelles bases, autres que celui de 1991, et l’entame de pourparlers entre la RASD et le Maroc.
Mohamed K.
Le Jeune Indépendant, 27 déc 2020
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