FACE À UNE OPINION MAROCAINE HOSTILE AUX RELATIONS MAROC-ISRAËL : M6 cherche réconfort dans les propos de l’ambassadeur US
L’ambassadeur américain au Maroc, David T. Fischer, a exprimé son espoir de voir l’officialisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv contribuer à « mettre fin au conflit israélo-palestinien », dira, ce jeudi, cet ex-homme d’affaires de vocation, faut-il le souligner.
Ce qui est en opposition, la communauté internationale et l’opinion mondiale incombent la responsabilité de l’échec de voir le peuple palestinien édifier son État Indépendant face au refus des autorités israéliennes. Alors que le président américain sortant, Donald Trump, a été le maître du jeu, non sans le rôle central, des responsables de l’entité sioniste de souffler et de tenter d’enterrer l’idée de voir le peuple palestinien se libérer du joug colonial israélien, à travers son plan « le deal du siècle », l’ambassadeur américain, David T. Fischer, use d’un langage diplomatique pour berner l’opinion marocaine. Déclarant qu’à travers l’officialisation des relations entre le royaume marocain et Israël, il espère que cela permettra de voir « la solution à deux États (Israël et la Palestine : NDLR) », le locataire de l’ambassade US au Maroc n’écarte pas la possibilité de voir « une autre solution » se profiler, sans aller jusqu’à révéler ses contours.
Ignorant que des années, depuis la normalisation des relations avec l’Égypte, durant la présidence d’Anouar El-Sadet, puis la Jordanie, durant le règne de Hussein, père du Roi Abdellah, miroitant les perspectives de voir le conflit israélo-palestinien se régler et les problèmes économiques de l’Égypte et de la Jordanie s’améliorer, le même discours américain et israélien refait surface, des décennies après, pour tenter en vain de leurrer l’opinion marocaine, qui voit dans l’officialisation des relations Maroc-Israël, « une trahison du peuple palestinien, de la cause palestinienne et l’abondon d’El-Qods ». Ne perdant pas de vue les conséquences du refus du peuple égyptien, des Accord de Camp David, depuis leur conclusion, entre l’ex-président égyptien, Sadat et Israël à ce jour, ainsi que les jordaniens, suite aux accords de Oued Araba, en plus de la persistance des palestiniens à mener leur combat libérateur, même après les Accods d’Oslo, favorable à l’occupant israélien, l’ambassadeur américain, David T. Fischer mise sur le rôle du Palais royal et son Makhzen, pour faire éloigner l’impact du refus des marocains d’avoir des relations avec l’entité sioniste, sur le plan israélo-américain, via Rabat, visant l’Afrique en général, et particulièrement sa partie Nord-africaine, en raison, de sa position géostratégique, sur fond de ses ressources naturelles et des voies d’approvisionnement et d’acheminement des sources énergétiques, pour ne citer qu’eux.
Un homme d’affaires pour discourir des questions internationales encadrées par les textes et la Charte de l’ONU
Pensant être plus convaincant que celui qui l’a nommé, à son poste, le président américain, Donald Trump, lequel a reçu une avalanche, y compris de son camp, de ses partenaires de Washington, sur les questions internationales et de surcroît de la communauté internationale et des pays membres de l’ONU. Le diplomate américain, qui est arrivé au Maroc, la veille du 21 janvier dernier, de sa prestation de serment, le 23 du même mois, au poste d’ambassadeur US au Royaume chérifien, a repris les propos de son président sortant, Donald Trump, pour rassurer, ne serait-ce un peu, le Palais royal, à leur tête le Roi, de la solidité de la posture américaine annoncée par celui qui prépare ses valises pour quitter le bureau ovale, avant le 20 janvier prochain.
Ficher reprend l’annonce de Trump, au monde, du 10 décembre dernier, dans une série de tweet, qu’il reconnait « la marocanité » du Sahara occidental, en violation du droit international, comme il avait, auparavant annoncé, décembre 2017, « El-Qods capitale d’Israël », en violation non seulement de la légalité internationale mais aussi de toute perspective de règlement du conflit israëlo-palestinien. Il est à rappeler, que dans la lettre de réaction , du Roi Mohamed VI, en 2017, à l’annonce de Trump, sur el-Qods, le document a été en premier temps, non sans hasard, publié par la chaîne de l’entité sioniste I24, avant même l’agence de presse officielle du Palais royal, la MAP. Homme d’affaires et dirigeant d’entreprise, David T. Ficher est connu pour être un donateur distingué, il est à se demander s’il a eu à débourser de l’argent, pour amener Rabat, à précipiter son pas vers l’officialisation de ses relations avec l’entité sioniste, en plus de l’annonce de Trump sur le Sahara occidental, en violation, faut-il le rappeler, de la légalité internationale. Il n’est pas à écarter que , l’homme d’affaires mise, par sa sortie médiatique, à propulser ses affaires, par les offres de l’occupant marocain, dans son exploitation illégale des richesses du Sahara occidental, au profit notamment de cet ex-Président et Directeur général de Suburban Collection Holdings, un conglomérat privé constitué de l’un des plus grands groupes américains de la concession automobile aux États Unis.
Pour cet ex-conseiller auprès de sociétés multinationales de fabrication d’automobile, nommé, janvier dernier, ambassadeur américain au Maroc, ne peut qu’ignorer que les annonces en question, par son pays et son président Trump, s’agissant d’el-Qods ou du Sahara occidental, n’impactent nullement la nature juridique de ces questions. Par contre elles ont eu le mérite de montrer le refus catégorique de la communauté internationale, dont les pays Membres du CS et l’opinion internationale de toute violation du Droit internationale et des textes de la Charte onusienne. À cela s’ajoute la détermination et la volonté, encore réaffirmées, des peuples palestinien et sahraoui, contre les pires systèmes politiques de nos jours, après l’esclavagisme, le colonialisme et l’apartheid.
Karima Bennour
Le Courrier d’Algérie, 26 déc 2020
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