Le Congrès national africain (ANC) a appris « avec consternation » l’annonce du président sortant des États-Unis, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, appelant toutes les forces internationales et progressistes du continent à condamner cet accord, indique un communiqué du parti sud-africain.
Le communiqué rappelle que le Royaume du Maroc, membre de l’Union africaine (UA) et donc engagé de fait à respecter son Acte constitutif et ses décisions, n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, position reconnue par de nombreuses résolutions de l’Union africaine, des Nations unies ainsi que par l’arrêt de 1975 de la Cour internationale de Justice.
« Seul le peuple du Sahara occidental peut prendre une décision concernant sa propre souveraineté et son autodétermination ». La décision du Maroc de reprendre des relations diplomatiques normales avec l’État d’Israël est « malheureuse », alors que l’oppression et le déni de l’autodétermination du peuple palestinien se poursuivent sans relâche », écrit l’ANC. Le parti de Mandela, soutient à cet effet, que les droits inaliénables des peuples du Sahara occidental et de la Palestine à l’autodétermination et à la liberté « ne seront pas affectés par l’accord » de Trump. « C’est un triste jour pour le Royaume du Maroc, en tant que président de l’Organisation pour la coopération islamique (COI) et en tant que gardien d’El-Qods, d’accepter « la transaction » de Trump, lit-on dans le communiqué. Le même document, affirme que « l’ANC continue de soutenir fermement le droit à l’autodétermination des peuples du Sahara occidental et de Palestine, un droit consacré, d’ailleurs, dans les résolutions du parti sud-africain.
Par conséquent, le parti sud-africain réaffirme son soutien à la position de l’Union africaine et des Nations unies selon laquelle « ces questions doivent être résolues de manière démocratique, pacifique et urgente ». Pour l’ANC, il est « regrettable, que le président sortant Trump, dans ses derniers jours au pouvoir, tente de cimenter son héritage de politiques étrangères rétrogrades, qui ne contribuent pas au règlement pacifique des conflits dans le monde, mais qui, en fait, alimentent la haine et les conflits ».
En conclusion, l’ANC appelle toutes les forces internationales et progressistes du continent et du monde à « condamner cet accord et à continuer d’œuvrer pour la mise en œuvre des résolutions de l’ONU et de l’UA ».
M. B.
Le Courrier d’Algérie, 13 déc 2020