La conseillère du président sahraoui, Mme Nana Labaat Rachid a affirmé, que le retour des Sahraouis à la lutte armée « a brouillé les cartes du Maroc », soulignant que l’objectif de la deuxième guerre est « la libération de l’intégralité des territoires sahraouis occupés ».
Dans une déclaration à l’APS, Mme Nana Rachid a tenu à préciser que « la deuxième guerre de libération est une guerre globale contre les positions et les intérêts de l’occupation marocaine, et dont l’objectif est clair, à savoir: la libération de l’intégralité des territoires sahraouis occupés ».
Dans son évaluation du bilan de la lutte armée déclenchée le 13 novembre dernier, la conseillère sahraouie a assuré que « l’armée sahraouie a bombardé intensivement durant, les trois dernières semaines, des retranchements et bases de soldats de l’occupation marocaine, mais il est difficile d’énumérer exhaustivement les pertes causées face au mutisme du régime du Makhzen ».
Elle a qualifié, en outre, la situation prévalant actuellement dans les villes sahraouies occupées de « très mauvaise », « aggravée par le retour à la guerre le 13 novembre dernier ».
« La lutte armée a brouillé les cartes de l’occupant marocain, ce qui explique son acharnement contre les militants sahraouis sans défense dans les villes occupées », a-t-elle soutenu, citant « l’interdiction de la présidente de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), Aminatour Haïdar de voyager et la perquisition du domicile de la militante, Sultana Khaya et de l’ancien prisonnier politique Ali Salem Tamek ».
« Autant de violations ne représentant qu’un petit échantillon des exactions subies par les Sahraouis dans les territoires occupés », s’est elle indigné.
« En dépit de la complicité des médias étrangers, la vérité des crimes et violations a éclaté au grand jour, grâce aux tribunes honnêtes qui soutiennent notre cause juste et veillent à transmettre le message et la réalité, quand bien même partielle, de ce qui se passe sur le terrain», a affirmé Mme Nana Rachid.
La conseillère sahraouie a, d’autre part, mis en garde contre les visées expansionnistes démesurées du Maroc, rappelant que ces mêmes convoitises avaient motivé l’attaque de Rabat contre l’Algérie en 1963, sous prétexte que les deux régions du sud-ouest algérien faisaient partie de son territoire. Des allégations abjectes ».
Et d’ajouter: « mû par ses visées expansionnistes, le Maroc a occupé le Sahara Occidental et refusé de reconnaître l’Etat indépendant de Mauritanie en 1960, tentant par tous les moyens ignobles d’empêcher son adhésion à la Ligue arabe et aux Nations Unies, prétendant que la Mauritanie faisait partie intégrante du territoire marocain ».
« Il s’agit de desseins que des partis politiques marocains œuvrent à réaliser, à l’instar du Parti de l’Istiqlal (PI) qui considère que le territoire marocain s’étend de Tanger jusqu’à Tambouctou au Mali », a-t-elle observé, soulignant que « c’est là de simples convoitises que le Maroc n’est pas en mesure de réaliser, embourbé depuis déjà 5 décennies au Sahara Occidental ».
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El Guerguerat: l’agression marocaine vise à contourner le droit international
La récente agression marocaine contre des civils sahraouis dans la région d’El-Guerguerat est une « absurdité » qui traduit la posture « négative » et « provocatrice » du Maroc dans la région et son intention malveillante de contourner le droit international consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a affirmé le recteur de la faculté des sciences politiques de l’Université Alger 3, Slimane Aradj, dans un entretien à la revue El Djaich.
Slimane Aradj a souligné que la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 est une « action délibérée soutenue par des pays étrangers qui parrainent et servent les intérêts coloniaux dans la région », faisant observer « que le Maroc profite des conditions caractérisant la scène régionale et internationale ».
L’agression marocaine traduit les « ambitions économiques du Maroc visant à exploiter les capacités et les ressources du peuple sahraoui et offrir la région sur un plateau d’or aux puissances étrangères, en échange de financement », a-t-il ajouté.
A propos du retour du Front Polisario à la lutte armée pour faire face à l’agression marocaine, Slimane Aradj a fait observer que la réaction de l’armée sahraouie était inévitable et qu’elle est « dictée par l’inaction de la communauté internationale, l’intransigeance du Maroc et l’épuisement de toutes les solutions politiques, en plus de la politique de manipulation adoptée par le Maroc ».
M. Aradj a souligné , dans ce contexte, que « l’ONU et la communauté internationale doivent assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la politique du double jeu pratiquée par le Maroc au Sahara occidental. Elles doivent également lui imposer l’adhésion à ses décisions et d’en finir avec cette politique de tergiversation pratiquée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Il a rappelé que la question du Sahara occidental est inscrite aux Nations unies en tant que question de décolonisation.
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Le Polisario salue les mesures pratiques des partis écologistes européens pour défendre la légalité internationale
Le Front Polisario, s’est félicité, à travers sa représentation en Europe et à l’Union européenne (UE), des mesures pratiques approuvées par les partis écologistes européens pour défendre la légalité internationale au Sahara Occidental, a indiqué l’Agence de presse saharienne (SPS).
Le Front Polisario, a salué aujourd’hui dans un communiqué, les mesures « pratiques » adoptées par les partis écologistes européens pour défendre la légalité internationale au Sahara occidental « par une confrontation résolue à toute mesure visant à conférer toute forme de légitimité à l’annexion et à l’occupation illégale du pays et en poussant l’Europe à jouer un rôle plus positif pour le parachèvement de la décolonisation du Sahara Occidental, ainsi que le soutien aux efforts des Nations Unies à cet égard ».
Le Front Polisario a salué la décision rendue par la 32e Conférence des partis écologistes en Europe, qui s’est tenue du 2 au 6 décembre 2020, soulignant que la décision indiquait « la bonne voie à suivre pour le reste des groupes politiques et des partis européens, qui est la voie du soutien à la légalité et au droit international », ajoute le communiqué.
L’Alliance européenne des partis verts a réaffirmé sa position en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers « un référendum libre, démocratique et juste sous la supervision des Nations Unies comme stipulé dans ses résolutions et sa charte ». L’Alliance des verts a également condamné l’agression menée par l’occupant marocain et sa violation permanente des droits de l’homme au Sahara Occidental.
A cette occasion, le Polisario a présenté ses « remerciements aux partis des verts en Europe pour cette position de solidarité, en cette conjoncture cruciale de la lutte du peuple sahraoui, suite au déclenchement à nouveau de la lutte armée au Sahara Occidental après la violation par le Maroc du cessez-le-feu, le vendredi 13 novembre dernier « .
Le front Polisario a estimé que l’UE «a raté la chance en or d’être partie du processus de règlement du conflit, à travers l’accompagnement des deux parties en toute neutralité et équité pour garantir l’application du plan onusien et l’instauration de la paix et de la justice dans une région clé pour la sécurité et la stabilité du vieux continent». «Ainsi, l’UE aura choisi, sous l’influence d’une minorité de puissances, d’être partie du problème, en continuant à adopter un comportement complaisant envers le Royaume du Maroc», précise la même source.
«Il est dans l’intérêt de l’Europe, de la région et du monde entier que tous les efforts soient réunis pour l’instauration d’une paix effective qui ne saurait être définitive, qu’en remplissant le critère d’équité et de justice, d’où l’importance cruciale de la récente décision du parti vert européen», précise le document.
Lors de son 32 e Conseil, le parti vert européen a appelé la commission de l’UE à suspendre les accords de pêche et de commerce avec le Maroc, englobant les territoires du Sahara occidental.
Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité avait plaidé pour la condamnation de l’agression et des violations des droits de l’Homme commis par le Maroc au Sahara Occidental, préconisant la relance effective du processus de négociations entre le front Polisario et le Maroc, sous l’égide de l’ONU pour parvenir à une solution durable du conflit, garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
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Le Maroc ne peut plus se soustraire aux décisions de l’UA
Le Maroc ne peut plus se soustraire aux décisions de l’Union africaine (UA) qui assumera cette fois ses missions à l’égard de la question de décolonisation au Sahara occidental, un de ses pays membres et fondateurs, a estimé la conseillère du président sahraoui, Nanna Lebatt Rachid.
Dans une déclaration à l’APS, Mme Nanna Lebatt Rachid a précisé que « le Makhzen use de tous les subterfuges pour empêcher l’Union africaine de s’acquitter de ses missions à l’égard de la question de décolonisation au Sahara occidental », rappelant, à cet égard, l’entêtement opposé par le Maroc aux précédentes démarches de l’UA lorsqu’elle a désigné un envoyé spécial pour le Sahara occidental et envoyé des commissions de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
« Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que l’Union africaine, à travers le Conseil de paix et de sécurité, assumera ses missions à l’égard de la question de décolonisation d’un de ses pays membres et fondateurs », a souligné la responsable sahraouie, soutenant qu’ »après son adhésion à l’Union africaine, le Maroc ne peut plus se soustraire aux décisions de l’organisation ».
«Le plan perfide du Maroc tend non seulement à neutraliser la position de l’UA vis-à-vis du règlement de la cause sahraouie, mais également à neutraliser la cause sahraouie au niveau des principales institutions internationales pouvant parvenir à une solution équitable à cette question et la soutenir à juste titre», a-t-elle souligné.
Se félicitant de la présidence par l’Afrique du Sud, en tant que pays axial dans le continent noir, du Conseil de sécurité, la responsable sahraouie a précisé que «le soutien à la justesse de la cause sahraouie est un facteur important voire déterminant, en ce sens que la présidence assuré par ce pays durant ce mois permettra sans doute aux membres du Conseil de sécurité d’avoir une véritable image sur la réalité de la situation au Sahara occidental».
Mme. Lebat Rachid a imputé à la France la responsabilité du retard accusé dans le processus de décolonisation au Sahara occidental, du fait de «la protection qu’elle apporte, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, au régime du Makhzen».
C’est, en effet, un «système sournois» qui «sous couvert de la protection des libertés et de la démocratie, déploie ses relais coloniaux dans la région», a-t-elle déploré.
L’appel de la France à la relance du processus de règlement onusien démontre que l’occupation marocaine l’implique, une nouvelle fois, dans une deuxième guerre au Sahara Occidental», a-t-elle dit, faisant observer que «ni la France, ni le Maroc ne prévoyaient une guerre et n’étaient sûrement pas prêts à la mener».
La question sahraouie a été réinscrite à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), suite à l’approbation dimanche dernier d’un projet de décision présenté par le royaume du Lesotho lors du 14e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union sous le thème « Faire taire les armes ».
La décision « demande au Conseil paix et sécurité de l’UA, conformément aux dispositions pertinentes de son protocole, d’engager les deux parties, tous les deux membres de l’Union Africaine, afin de remédier à la situation (sur le terrain) en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara occidental ».
La solution juste du conflit du Sahara Occidental, ajoute le document, doit être aussi « conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de l’ONU ainsi qu’objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA » qui, il y a lieu de rappeler, insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à la colonisation.
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L’agression marocain contre le peuple sahraoui a créé « une instabilité » dans la région
L’agression marocaine qui se poursuit depuis 1975 contre le peuple sahraoui a causé une « instabilité globale et durable » dans toute la région, a affirmé mardi le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.
Dans une déclaration à la presse, rapportée par l’Agence de presse sahraouie (SPS), M. Ould Salek a indiqué que « le Royaume marocain qui a franchi les limites, à travers son agression qui se poursuit depuis 1975 contre le peuple sahraoui, a créé une instabilité globale et durable dans toute la région ».
Une instabilité accentuée, poursuit M. Ould Salek, par l’écoulement des stupéfiants par le Royaume marocain, également impliqué dans le terrorisme d’Etat à l’encontre du peuple sahraoui et dans une coordination éhontée avec les groupes terroristes dans la région du Sahel.
Réagissant aux déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, relayées par certains médias et dans lesquelles il affirmait que son pays « respectait le cessez-le-feu et le processus politique », le chef de la diplomatie sahraouie a indiqué que « ces déclarations confirment que le Royaume marocain empreinte toujours la voie de la désinformation et des contre-vérités ».
Et d’ajouter : « Le Maroc qui avait accepté, devant le monde, le référendum d’autodétermination en déclarant des dizaines de fois, qu’il en respecterait l’issue, d’autant que son défunt Roi avant même affirmé qu’il sera le premier qui ouvrirait une ambassade au Sahara occidental, si le referendum débouchait sur le choix de l’indépendance, renie à présent tous ses engagements signés sous l’égide de l’ONU et de l’UA » .
Lorsque l’occupant marocain dit être attaché au processus politique « les pays à travers le monde ainsi que les organisations internationales et régionales assistent aux chapitres de la dérobade marocaine de ses engagement signés avec la partie sahraouie dans le cadre du plan de règlement de 1991 et sa stratégie d’entrave et d’entêtement trois décennies durant », a indiqué le ministre sahraoui.
Tandis que lorsque le ministre marocain affirme être attaché au cessez-le-feu « là il se voile la face, car c’est lui-même qui a annoncé l’initiative des forces d’invasion de son pays de mener une opération militaire dans la région d’El Guerguerat dans le cadre d’une attaque contre des civils qui manifestaient pacifiquement » ajoute M. Ould Salek.
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