Le retour au multilatéralisme est une exigence incontournable. C’est l’un des enseignements majeurs révélés par l’impact de la pandémie. Aucun pays n’a été épargné par cette terrible tragédie qui a mis à nu les limites de la globalisation et de l’unilatéralisme.
La crise sanitaire a frappé de plein fouet les économies des pays les plus développés autant qu’elle a sévi durement dans les pays en développement et, plus encore, dans les pays les plus pauvres de la planète, en victimes d’un ordre inique et injuste. Il n’y a pas d’autre issue à cette crise collective en dehors d’une «solution globale et coordonnée», fondée sur un «partenariat mondial renforcé, revitalisé et inclusif».
Cette vision cohérente et pragmatique, défendue par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur la lutte contre la pandémie, privilégie les vertus de la solidarité, de l’entraide et de la responsabilité collective qui traduisent la quintessence des valeurs humanitaires.
Que sont donc devenus les apôtres du «devoir humanitaire» murés dans un silence assourdissant face au drame qui frappe les populations les plus vulnérables de la planète, livrées au dénuement le plus total dans les camps de réfugiés, souffrant des affres de la malnutrition et de la famine endémique ? L’égocentrisme et l’indifférence tuent aussi sûrement que cette pandémie révélatrice de la précarisation de la vie des sociétés et l’aggravation des fractures entre les pays développés et le reste du monde.
«L’interdépendance économique, la corrélation des situations et les politiques adoptées imposent d’accorder un intérêt particulier aux besoins des peuples et des pays marginalisés», a affirmé le Premier ministre, revendiquant un «accès rapide et équitable de l’ensemble des Etats et peuples au vaccin».
Cette responsabilité collective est le premier défi qui attend le monde de l’après-Covid qui mobilise les efforts de l’Algérie attentive à toutes les initiatives et solidaire, depuis le déclenchement de la crise, avec les pays démunis des moyens de prévention et de protection. La contribution aux fonds des Nations unies pour la riposte mondiale contre le virus, l’envoi des aides et des équipements médicaux aux pays voisins et la mise en place d’un hôpital pour les réfugiés sahraouis abandonnés par la communauté internationale, marquent un attachement aux valeurs de la solidarité et des droits humains inaliénables.
Horizons, 6 déc 2020
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