Le colonel Malick Diaw, numéro deux de la junte au Mali qui a dirigé le pays après le putsch du 18 août, a été élu samedi à la tête du Conseil national de transition, un organe législatif.
Le Conseil, qui compte 121 sièges et regroupe des partis politiques, des représentants de la société civile, des syndicats et des militaires, était réuni à Bamako pour sa session inaugurale.
Unique candidat, le colonel Diaw a été élu par 111 voix. Il a été choisi parmi les candidats parrainés par au moins 40 membres, disposition qui était elle aussi favorable aux militaires qui s’étaient arrogé par avance 22 sièges sur 121.
De jeunes officiers de l’armée du Mali ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août après des semaines de manifestations antigouvernementales.
Sous la menace de sanctions internationales, les officiers ont remis le pouvoir entre septembre et octobre à un gouvernement intérimaire, censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d’élections.
Après la désignation d’un président, d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition entre fin septembre et début octobre, il restait aux autorités mises en place après le putsch du 18 août à créer le troisième organe, législatif, de cette période supposée transitoire.
Les conditions de nomination des membres de cet organe, qui ont fait la part belle aux militaires, puis le temps mis à les choisir ont alimenté une grogne de plus en plus manifeste contre les autorités, dissipant progressivement l’a priori initialement favorable aux putschistes.
La composition de cet organe et le refus de certaines forces d’y participer semblent avoir considérablement compliqué la tâche des autorités.
La liste des 121 membres de ce Conseil national de transition, fixée par décret présidentiel, a fini par être lue jeudi soir à la télévision nationale.
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