Le géopolitologue Raouf Farrah a affirmé, jeudi, le maintien du Front Polisario de ses positions stratégiques sur le terrain, après que l’armée sahraouie a infligé de lourdes pertes humaines et matérielles aux forces d’occupation marocaines, en riposte à l’agression militaire contre les civils sahraouis dans la brèche illégale d’El-Guerguerat.
Lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Farrah a critiqué le silence des Nations Unies concernant le non-respect du cessez-le-feu, les faibles rapprochements diplomatiques et les limites de la stratégie du statu quo.
L’universitaire algérien a souligné la difficulté d’un renouveau politique, appelant à la nomination d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.
L’agression marocaine, menée le 13 novembre, continue de susciter une large vague d’indignation et de condamnation internationale parmi les classes politiques et populaires et les organismes de défense des droits de l’Homme qui ont demandé à l’ONU d’agir rapidement en vue d’un règlement du conflit du Sahara occidental, conformément à la légalité internationale.
D’autre part, plusieurs parties internationales ont imputé la montée de tensions dans la zone d’El-Guerguerat, suite à l’agression militaire marocaine contre des civils sahraouis, aux atermoiements de l’ONU dans la mise en œuvre du plan de paix dans la région, notamment son volet relatif à l’organisation d’un référendum d’autodétermination, seule solution de règlement.
A cet effet, ils ont tenu le Maroc pour responsable des conséquences de sa violation de cessez-le-feu signé avec le Front Polisario en 1991, sous l’égide de l’ONU.
Source : Radio Algérie, 3 déc 2020