Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi, samedi, leurs attaques intensives contre les positions et campements de l’armée marocaine derrière le mur de la honte, après que les forces d’occupation marocaines aient violé l’accord de cessez-le-feu en attaquant des civils sahraouis non armés, qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale de Guerguerat.
Sur ce point l’adjoint de l’ambassadeur de la RASD en Algérie, Mohamed Mahmoud Cheikh, a affirmé ce samedi lors de son passage sur les ondes de la radio internationale que le Maroc a profité du silence de l’ONU d’une part afin de poursuive ses attaques, il a également indiqué que « l’agression militaire à El Guerguarat une “preuve concluante de la négativité de la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental dans son traitement pour la violation par le Maroc du droit international et de l’accord de cessez-le-feu (de l’ONU) ».
Mohamed Cheikh a souligné que la brèche illégale d’El Guerguerat avait été créée en 2001, à l’époque où il y avait un processus politique en cours mené par l’Américain James Baker, l’envoyé des Nations Unies au Sahara occidental, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination.
« Mais année après année, l’ONU a renoncé au référendum. Et maintenant, cela fait un an et demi que l’organisation n’a pas nommés d’envoyé personnel au Sahara occidental. La situation était déjà intenable », a-t-il déploré.
Il a rappelé que « cela a finalement conduit à la fermeture de la brèche illégale depuis le 21 octobre dernier, comme expression de leur (Sahraouis) manque de confiance” envers les Nations Unies et la communauté internationale, et pour montrer au monde “la complicité de la mission de la MINURSO avec le Maroc dans la violation du cessez-le-feu et du droit international dans une région qui n’est toujours pas autonome et est soumise à un processus de décolonisation n’est pas encore achevé ».
Le Maroc mobilise les manifestants pour soutenir ses ambitions coloniales
Pour sa part, l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé samedi que le Maroc mobilisait des manifestants pour soutenir ses convoitises coloniales “par menace, intimidation ou par achat des consciences”.
“Les rapports de presse et les médias sociaux mettent au clair au quotidien la mobilisation par l’occupant marocain de manifestants pour mener des sit-in dans des pays européens pour conforter ses convoitises coloniales en recourant à la menace et au harcèlement”, c’est-à-dire “soit en poussant les manifestants aux sit-in ou en obstruant tout service ou document dans les représentations marocaines en Europe”, a précisé M. Taleb Omar en marge d’une manifestation organisée par la Fédération nationale de la société civile.
Le Maroc, poursuit le responsable sahraoui, fait appel à des étrangers pour appuyer son occupation du Sahara occidental et taire ses violations des lois internationales.
Evoquant le retour du peuple sahraoui à la lutte armée contre l’occupation marocaine, le diplomate sahraoui a mis en avant le caractère pacifique de son peuple qui a attendu avec patience des années pour l’indépendance.
“Le régime marocain et ses alliés ont tenté de faire du plan de la paix un plan de soumission, et fermé toutes les portes devant nous”, a-t-il déploré, ajoutant “nous n’avons qu’à recourir à la lutte armée”.
Dans le même sillage, Taleb Omar a fait savoir que “rien n’indique que le régime marocain a l’intention de corriger sa position ou que l’ONU s’acquittera de sa mission pour mettre fin aux plans expansionnistes du Maroc”, qui, ajoute-t-il “déstabiliseront le continent africain”.
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