L’Algérie unie à l’épreuve de l’ingérence

Plus que jamais, un front uni d’un peuple épris de liberté et de paix, viscéralement opposé à toute forme d’ingérence inscrite dans les valeurs novembriennes et confortée par la dynamique de changement opérée par le hirak authentique, s’impose.

Cette exigence, proclamée par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, lors de la cérémonie de conversion d’un hôtel militaire en structure sanitaire au profit des malades de la Covid-19, traduit la capacité intrinsèque du peuple algérien qui a su faire front contre toutes les épreuves pour arracher son indépendance, mettre en échec le néocolonialisme à visage religieux et répondre aux défis d’un nouveau monde en gestation.

Dans cette conjoncture particulière, l’émergence d’une Algérie nouvelle, forte de la légitimité populaire et du socle constitutionnel garantissant une ère de liberté et des droits fondamentaux des citoyens, consacre une volonté inébranlable de consolider les bases de la souveraineté nationale compromise par le règne du despotisme, de la gabegie et de la dilapidation des ressources nationales.

Cette dynamique salutaire, orientée vers la satisfaction des besoins des citoyens et la construction d’une économie performante et concurrentielle, a fait ressurgir les vieux démons d’un passé révolu, bouleversé par les retombées de la crise économique et sanitaire. Des campagnes mensongères et tendancieuses sont alimentées par des «cercles hostiles bien connus» relayés par des députés européens insensibles à la détresse de leurs concitoyens, soumis à une dure répression et néanmoins acquis à une inqualifiable ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie ciblée pour sa «ligne honnête et courageuse» adoptée par les plus hautes autorités du pays, comme a tenu à le souligner le chef d’état-major.

Tout l’enjeu de cette énième tentative de déstabilisation, menée sous l’alibi des droits de l’homme, réside dans la résilience de l’Algérie des réformes démocratiques et du renouveau économique, redoutée par les nostalgiques de l’éden perdu.

Au moment où un regain de tension, provoqué par l’occupant marocain, fort du soutien de certaines puissances européennes, pèse sur le destin de toute la région davantage enlisée dans des crises profondes, l’arme des droits de l’homme est brandie pour saborder le processus de renaissance et porter atteinte à la cohésion nationale. Cette vision à double vitesse, exonérant des crimes contre l’humanité commis en Palestine occupée par l’Etat hors-la-loi et garantissant l’impunité à l’occupation illégale du Sahara Occidental, a perdu toute crédibilité incompatible avec le déni des droits des peuples sacrifiés sur l’autel des considérations géostratégiques et des intérêts bassement commerciaux.

Horizons, 28 nov 2020

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