Marc González
Le Bureau des porte-parole du Parlement a voulu exprimer son soutien à la cause sahraouie à travers une déclaration qui a obtenu le soutien des groupes JxCat, ERC, Catalunya En Comú Podem et la CUP. Convenu mardi, le communiqué a exprimé au nom de la chambre « son soutien aux actions de légitime défense de la République arabe sahraouie démocratique et du Front Polisario face à cette violation des accords conclus avec les Nations unies ».
Il évoque ainsi l’offensive militaire que les milices sahraouies mènent depuis des semaines contre les bases marocaines gardant le mur qui sépare les territoires occupés des territoires libérés. Tout a commencé lorsque l’armée marocaine a dissous un blocus mené par des civils sahraouis dans la ville frontalière de Guerguerat (à la frontière avec la Mauritanie) qui visait à empêcher le pillage des ressources sahraouies que le royaume alaouite pratique depuis des décennies.
Ainsi, le Bureau des porte-parole a condamné « l’occupation illégale du Sahara occidental par le Royaume du Maroc et ses actions qui ont conduit à la rupture du cessez-le-feu » et a exigé que le gouvernement espagnol « assume ses responsabilités en tant que puissance administrante du territoire « afin de » résoudre pacifiquement le conflit dans le cadre d’un processus d’autodétermination sous les auspices des Nations Unies « .
Dans cette ligne, le Bureau des porte-parole a demandé au gouvernement du PSOE et à Unidas Podemos de suspendre temporairement les contrats avec le Maroc « qui ont pour objet la fourniture de véhicules ou d’armes ».
Les groupes signataires ont également critiqué la communauté internationale pour avoir détourné le regard et ont critiqué le fait que « comme on l’a vu dans d’autres conflits et dans d’autres pays, tout n’est que lamentation », probablement en référence à la défaite militaire. de l’Arménie devant l’armée azerbaïdjanaise et turque qui a fini par amener Erevan à céder les deux tiers de la République d’Artsakh (reconnue comme faisant partie de l’Azerbaïdjan mais à majorité arménienne). Alors qu’Ankara a donné son plein soutien à son partenaire islamique, aucun acteur occidental n’a déplacé un doigt à travers l’Arménie.
Le rejet du PSC
La déclaration n’a pas reçu le soutien de la CFP. Le Sahara est un problème inconfortable pour la formation, tout comme pour le PSOE. Et c’est que le fait d’être dans le gouvernement espagnol leur fait prendre conscience de l’instabilité que provoquerait dans les relations entre Madrid et Rabat un petit geste en faveur du Sahara occidental. Ce sont des questions d’une importance capitale que l’Espagne traite avec le royaume alaouite et qui pourraient être source de problèmes si l’amitié n’était pas ce qui marquait la relation entre les deux pays.
Source : Elnacional.cat, 25 nov 2020
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