Maroc : Panique générale dans les rangs de l’armée

ARMÉE ROYALE MAROCAINE : Panique générale dans les rangs

L’ex-officier marocain de l’armée de l’air, Mostafa Adib, exilé en France a affirmé que « l’armée marocaine est prise de panique » suite à la décision du Front Polisario de se désengager de l’accord de cessez-le-feu.

« Des informations provenant des forces armées marocaines font état de difficultés rencontrées par le souverain marocain à organiser le redéploiement des militaires au niveau des différents points du mur. Des soldats passent la nuit sur les routes et dans des moyens de transport sans nourritures ni couvertures », a-t-il fait savoir selon plusieurs sources médiatiques sahraouies. Diplômé de l’école royale de l’Air (ERA), Mostafa Adib a également indiqué que l’armée marocaine « est empêtrée dans la distribution des armes individuelles et des rations pour les soldats et craint de ne plus maîtriser la situation ». « Une solution consensuelle pour le redéploiement des armes lourdes et des unités d’intervention rapide tout au long du mur de la honte et même derrière n’a toujours pas été trouvée » a-t-il révélé.

Et à l’ancien gradé de l’armée royale de détailler par ses propos que « chacun des responsables sur le terrain demande davantage de protection pour lui et son bataillon dans un climat tendu marqué par un déficit de moyens valables pour le déploiement et l’utilisation ». « Des désertions dans les rangs des soldats voire des cas de refus d’obtempérer au sein des casernes sises dans les territoires occupés ou même au Maroc ont été enregistrés », a témoigné l’ex-officier marocain, ajoutant que « les officiers supérieurs de l’armée marocaine sont placés sur écoute et sous surveillance des services royaux, car indignes de confiance, semble-t-il, et un remaniement est attendu dans les postes des hauts responsables militaires.

Mustapha Adib s’est fait connaître par la publication d’un ouvrage retentissant décrivant dans le détail les échecs de l’Armée marocaine au Sahara occidental, lors des grandes offensives militaires sahraouies et qui ont poussé Hassan II à accepter le cessez le feu et le référendum d’autodétermination.

D’autre part les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent, les attaques et bombardements contre les sites de retranchement des soldats de l’occupation marocaine le long de la ceinture de séparation, a annoncé le ministère sahraoui de la Défense dans un communiqué.

»Les combattants de l’Armée de libération sahraouie ont poursuivi, au troisième jour consécutif, leurs attaques et leurs bombardements des lieux de retranchement des soldats de l’occupation marocaine le long de la ceinture, malgré des survols aériens de l’ennemi », indique le communiqué militaire (N 3) du ministère sahraoui.

Les bombardements ont ciblé plusieurs centres, notamment les bases 17 et 18 à Farsia, la base 13 relevant du régiment 67 à Bekkari, la base 04 du régiment 64 dans la région de Diret, le point d’observation 71 de la base 07 entre Laariche et Fedret Laghrab à Haouza. Le communiqué a également fait état du bombardement de la base 25 relevant du régiment 40 dans la région Oum Lakta, la base 20 du bataillon d’infanterie 68 dans la région d’Adim Adjloud. Ce bombardement a fait « des morts et des blessés, alors que d’autres ont fui les champs de bataille », ajoute le communiqué.
M. B.

Le Courrier d’Algérie, 17 nov 2020

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