Sahara Occidental : Militante sahraouie en état de coma en raison des négligences

Fatma El Ghalia LEILI- Militante d’avant garde

Bien connue pour avoir été l’une des premières femmes du mouvement sahraoui de libération nationale, le POLISARIO.

Née en 1955, elle travaillait à Tan Tan pour sensibiliser les sahraouis sur le besoin de libération, et elle s’occupait aussi de la question des femmes.

Un de ses frères, Mohamed Lamine Hamed, un des fondateurs du Polisario, avait une position importante au sein de la RASD.

Fatma El Ghalia est l’un des survivants des effrayants centres secrets de détention.

Le 27.2.1976, le jour de la proclamation de la RASD, Fatma El Ghalia, son père, sa mère et un frère furent séquestrés par des membres des services militaires, d’intelligence et de sécurité marocains. Elle fut emmenée de Tan Tan où elle habitait à Agdez, un des infâmes centres secrets de détention marocains. Puis ce fut Kela’at Megouna où 28 sahraouis succombèrent en captivité pendant une période de 4 ans environ, dans ce que Hassan II appelait « ses jardins ».

Un autre frère de Fatma El Ghalia, Mohamed El Bachir, fut séquestré par la police en 1983 et relâché en 1991 en même temps que sa famille. Il fut tué par balle en 1995 dans d’étranges circonstances qui n’ont pas encore été éclairées.

Après le cessez-le-feu de 1991, Hassan II fut obligé de libérer 380 prisonniers –hommes et femmes-. Fatma El Ghalia fut relâchée à ce moment, en juin 1991, avec ses parents et ses frères. Son père mourut le jour même de sa libération, exténué par 16 ans de tortures.

La mort de son père bouleversa Fatma El Ghalia de telle façon qu’elle sombra dans la dépression.

Après sa mise en liberté, Fatma El Ghalia décida de travailler dans la clandestinité.

Pendant 29 ans, elle a souffert en silence les séquelles mentales et physiques de la torture.

En août 2020, elle fut emmenée à l’hôpital Sheikh Zaid à Rabat où elle subit deux opérations à cause d’une tumeur cérébrale. Après la seconde opération, elle tomba dans le coma. Elle continue dans le coma depuis 5 semaines. Elle est dans un état critique.

Sa famille soupçonne de l’attitude négligente de l’hôpital quant aux soins qui lui étaient dus.

Equipe Media

El Aaiun – Sahara Occidental Occupée

30 Octobre 2020

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