En détention provisoire depuis le 4 novembre 2019 à la prison d’El Harrach, Khalida Toumi, l’ancienne ministre de la Culture sous la présidence de Bouteflika, brise le silence … par le biais de ses avocats. Rebondissement dans l’affaire ? Rien n’est moins sûr puisqu’il s’agit pour le collectif de la défense d’urger la procédure de jugement de leur cliente, mise sous mandat de dépôt par le juge instructeur près la Cour suprême.
Aux dernières nouvelles en effet, les avocats Mes Boudjemaa Ghechir, Miloud Brahimi, Fatiha Chellouch et Anouar Tassabasset, ont, le 29 août écoulé, saisi par écrit le président de la République sur le « cas Khalida Toumi ».
Rendue publique ce lundi, cette requête porte un appel à l’intervention du chef de l’État, et laquelle intervention « ne saurait en aucun cas être interprétée comme une interférence dans le fonctionnement de la justice », précisent le collectif des avocats, parce qu’elle, argumente-t-il, « ne touche ni le fond de l’instruction ni les accusations », mais « concerne uniquement le respect de la loi et la concrétisation de la crédibilité des actes de l’administration de la justice ».
Une intervention dans les affaires de justice qui ne dit pas son nom, tentons-nous de dire ! Bref, cette longue lettre retrace la genèse de l’affaire de leur cliente par laquelle ses avocats tentent de faire avancer le traitement du dossier judiciaire.
Le Courrier d’Algérie, 7 oct 2020
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