Algérie : les détails horribles de l’assassinat de Chaïma

Meurtre de la jeune Chaima: Les détails horribles d’un crime

Les détails du meurtre de Chaima, jeune fille de 19 ans, ont été dévoilés, hier, lors d’une conférence de presse, tenue par le procureur de la République près le tribunal de boumerdès.

Par Aomar F.

Le mois de septembre a enregistré le plus d’incendies et de feux depuis le début de la saison estivale avec 158,42 hectares de forêts, de maquis et de broussailles, a indiqué Mohamed Lachgueur.

Cette importante superficie incendiée est due principalement aux facteurs humains, a-t-il précisé, notant que les plus grands incendies ont eu lieu à «djebel Chkika», dans la commune de Beni Ouarsous, relevant de la daïra de Remchi, où pas moins de 10 hectares de forêts et 45 hectares de broussailles ont été détruits par le feu, outre celui de Dar el Hakem, dans la commune de Terny, où sept hectares de forêts ont également été ravagés.

Le mois de septembre a enregistré la plus grande surface forestière incendiée, comparativement au mois caniculaire d’août qui a enregistré plus d’une centaine d’hectares ravagés par les feux, dont notamment les broussailles et les maquis.

La wilaya de Tlemcen, qui compte un couvert forestier de l’ordre de 200 000 hectares, a enregistré, depuis le début de l’été, une superficie globale incendiée estimée à plus de 380 hectares de forêts, de broussailles et de maquis, ce qui est nettement inférieur à l’année précédente qui avait connu plus de 500 hectares ravagés par les feux. La réduction de la superficie incendiée cette année par rapport à l’année précédente, a-t-on expliqué, est due à un important dispositif mis en place pour lutter contre les feux de forêt et la logistique nécessaire mise à la disposition des brigades de lutte contre les feux, positionnées à proximité des massifs forestiers, «ce qui a permis d’éviter les grands dégâts», a conclu la même source.
F. K.

Le Jour d’Algérie, 5 oct 2020

Violée et brûlée vive : l’assassinat de Chaïma, 19 ans, choque l’Algérie

Comme en Tunisie après l’assassinat de Rahma Lahmar en septembre, ce crime a relancé le débat sur la peine de mort

« Je m’appelle Chaïma, je n’avais que 19 ans ! Pourquoi je parle au passé ? Vous allez vite me comprendre … » Sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les taxis et les terrasses de cafés, l’émotion est vive en parlant du dernier féminicide qui secoue l’Algérie.

« Une jeune fille de 19 ans, F. Chaïma, a été violée avant d’être brûlée vive vendredi dernier par un repris de justice à Thénia, à dix kilomètres à l’est de Boumerdès [est d’Alger] », rapporte le quotidien francophone El Watan.

Selon les médias, la jeune fille avait disparu de son domicile, à Réghaïa (est d’Alger), depuis une semaine.

Elle avait en réalité été kidnappée par un jeune habitant les environs, contre lequel Chaïma avait déposé plainte pour abus sexuels en 2016. Il avait été condamné par la justice.
« À sa sortie de prison, le violeur a, selon le récit de la maman de Chaïma, repris contact avec elle. Sous la menace de son ancien agresseur, l’adolescente est sortie de chez elle, il y a quelques jours, en prétendant aller recharger sa ligne téléphonique. Mais elle n’est jamais revenue », rapporte le site Algérie Infos.

« Le mis en cause a tout fait pour convaincre la jeune adolescente de venir avec lui dans un endroit isolé », d’après la presse algéroise.

Entraînée par son kidnappeur dans une ancienne station d’essence, le jeune homme aurait violé Chaïma. Il cherchait aussi à la faire avorter, les enquêteurs ayant trouvé des pilules abortives sur les lieux du crime.

L’agresseur qui avait préparé un bidon d’essence, selon la presse, l’a ensuite brûlée vive.

« Il s’est dirigé vers la brigade de gendarmerie de la localité. Il a tenté de leur faire croire que la fille s’était suicidée à l’aide d’une bouteille de gaz butane », explique une source de l’enquête à El Watan. Le jeune homme a été arrêté et placé en détention provisoire.

Le crime a créé une onde de choc dans le pays. Le débat sur la peine de mort, peine que réclame la mère de Chaïma, a été relancé comme ce fut le cas en Tunisie après l’assassinat de Rahma Lahmar, 29 ans, fin septembre.

Des peines capitales peuvent être prononcées par la justice algérienne, le plus souvent dans des affaire de terrorisme, mais un moratoire sur les exécutions est appliqué depuis 1993.

Pour les auteurs de crimes d’enlèvement de personnes, le président Abdelmadjid Tebboune a exigé dimanche « que soient imposées les peines maximales, sans possible allègement ou grâce, quels que soient les tenants et aboutissants de l’acte d’enlèvement ».

Source : Middle East Eye, 5 oct 2020

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