Pas de métro ni transports inter-wilayas (bus, taxi, train) depuis le mois de mars dernier. Devant ce blocage, les citoyens qui ont repris le travail depuis le mois de juin se plaignent et appellent à la reprise du transport.
En attendant le feu vert des autorités publiques, les transports en commun les plus utilisés par les citoyens restent à l’arrêt depuis mars dernier. Mais aucune date n’a été avancée jusqu’à présent pour la reprise de l’activité, tout le monde attend la décision du chef de l’État. En effet, même si le déconfinement a eu lieu dans plusieurs secteurs, celui des transports reste toujours à l’arrêt. Ni métro ni transports inter-wilayas (bus, taxi, train) n’ont repris l’activité, ce qui a causé le mécontentement des citoyens, notamment ceux qui habitent hors de la capitale mais qui y travaillent. «J’habite a Blida et je travaille à Alger. Avant le confinement, je prenais le train, mais depuis ma reprise en juin et avec l’arrêt des trains je galère quotidiennement pour arriver au travail», nous confie Mouloud, infographe pour une boite de production à Alger.
Pour Lila, journaliste habitant à Boumerdès et travaillant à Alger, qui depuis des années fait la navette quotidiennement grâce au train, s’est vu, depuis mars dernier, vivre chez une amie à Alger car les transports inter-wilayas et le train sont a l’arrêt. «Je suis coincée ici depuis mars dernier. J’attends que le train reprenne. Pour le moment, c’est mon amie qui m’héberge et ça commence vraiment à bien faire», nous dira notre interlocutrice. Et d’ajouter : «Je ne suis pas seule dans ce cas. Ma collègue qui habite Tizi-Ouzou et faisait la navette chaque jour a dû démissionner, car contrairement à moi, elle n’a pas trouvé qui l’héberger».
Malheureusement, au grand dam des citoyens qui ont pour seul moyen de transport le train, «la reprise du trafic ferroviaire restera suspendue à la décision des pouvoirs publics qui doivent l’annoncer en temps opportun», a expliqué récemment la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Réagissant, le directeur du transport de la wilaya d’Alger, Abdelmalek Jouini, avait indiqué que «la reprise de l’activité du métro et des transports inter-wilayas dépendra de la décision du Comité scientifique du suivi de la pandémie de Covid-19 et des autorité publiques», soulignant que ses services sont prêts à appliquer les décisions du président de la République concernant la question.
«Si le Président donne le feu vert de la reprise des transports, nous ne tarderons pas à l’appliquer», indique-t-il, précisant que son département veillera sur le respect du protocole sanitaire qui sera mis en place. Ainsi, le même responsable a rappelé les mesures préventives contre la propagation du coronavirus prises pas l’État. «Le transport en Algérie est à l’arrêt depuis mars dernier, à l’instar de plusieurs secteurs, et sa relance dépendra uniquement des autorités», a-t-il souligné , indiquant au passage qu’une série de mesures préventives a été prise par ses services, anticipant la reprise des transports inter-wilayas. «Un protocole sanitaire a été mis en place comme la campagne de nettoyage dans la gare routière du Caroubier», cite-t-il à titre d’exemple.
De son côté, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la situation de la pandémie de coronavirus, avait déclaré récemment que la reprise du transport routier, inter-wilayas notamment, aérien et maritime, doit être soumise à un «protocole sanitaire particulier». Sans donner une quelconque information sur la date de la reprise du transport entre-wilayas, des vols nationaux ou internationaux et des traversées maritimes, Bekkat Berkani avait estimé que «le transport, entre wilayas notamment, est très problématique et le feu vert pour la reprise est de l’essor des autorités».
Thinhinene Khouchi
Source : Le Jour d’Algérie, 24 sept 2020
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