Les masques sont définitivement tombés. Sous l’alibi de la liberté d’expression, fondamentalement ignorée par le presse hexagonale pendant la vague de répression macronienne des Gilets jaunes, la France officielle couve une campagne haineuse contre la nouvelle Algérie puissamment portée par le hirak originel civilisationnel que les porte-voix du néocolonialisme sans avenir et sans perspective historique tentent de réduire à une frustration sexuelle, en surfant sur la mal de vivre d’un groupuscule peu représentatif de la société algérienne.
L’absence de tout débat contradictoire, caractéristique de la pensée politico-médiatique de la décennie sanglante, renseigne sur les motivations réelles des partisans du chaos. «Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas des relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance , et ce, dans le respect mutuel et l’équilibre d’intérêts qui ne saurait faire l’objet de concessions et de marchandage», souligne dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères procédant au rappel «immédiatement» pour consultations de l’ambassadeur de l’Algérie à Paris.
Cette situation de crise, délibérément provoquée, porte un coup sévère à l’engagement solennel du président, Emmanuel Macron, qualifiant le colonialisme de «crimes contre l’humanité». Le néo-hirak de la déstabilisation permanente est, dans cette optique, considéré comme le cheval de Troie enfourché par la faune de parlementaires français, investissant illégalement les marches populaires, et des euro-eurodéputés en dignes représentants du «parrain des révoltes arabes», en ardent défenseur du projet sioniste.
Au final, l’assaut collectif des chaînes publiques françaises, coïncidant étrangement avec les tentatives de reprise des manifestations, confirme si besoin est la volonté de confiscation d’un mouvement en décrue, attestée par les révélations de l’universitaire Mohamed Lakhdar Maougal, dénonçant les tentatives de récupération et d’infiltration opérées par des ONG devenues plus actives pendant «la seconde vague» du néo-hirak en perte d’identité.
L’Algérie du renouveau démocratique n’a pas de leçons à recevoir des héritiers de la Ve République. Ancrée dans le socle novembrien, elle dispose de capacités de résistance immunitaire qui lui ont permis de mener victorieusement le combat contre le terrorisme couvé à l’aune du devoir d’«ingérence humanitaire» qui a muté en velléités tutélaires du néo-hirak.
Horizons, 29 mai 2020
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