La classe politique s’est insurgée contre la campagne orchestrée par certains médias français contre l’Algérie et a affiché son indignation face aux atteintes répétées à l’encontre du peuple algérien et de l’institution militaire.
Ainsi, plusieurs partis et organisations ont estimé que cette campagne témoigne du «vrai visage hideux de la France officielle, de sa nostalgie à son passé colonial et de son rêve de retrouver le paradis perdu à travers un contrôle sur les capacités du peuple algérien par les pressions politiques et médiatiques tendancieuses».
Pour ces mêmes partis, «il est logique que la maturité politique, dont ont fait montre les Algériens dans leur «Hirak» pacifique des mois durant, dérange de nombreux milieux français quand le monde entier a été témoin des violences de cet Etat à l’égard des gilets jaunes, sans parler de son histoire criminelle dans le continent africain, alors qu’il se permet encore de s’immiscer dans les affaires internes de nombreux pays, sous couvert de défense de la liberté d’opinion et des droits de l’homme».
Tout en apportant leur appui et leur soutien à la décision de l’Etat algérien de convoquer l’ambassadeur d’Algérie en France, ces partis appellent le peuple algérien à davantage d’union pour barrer la route aux conspirateurs et leurs relais en Algérie et à l’étranger, en consolidant son front interne. Pour rappel, le président de la République élu Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à répondre aux aspirations qu’il a qualifiées de «légitimes» exprimées par le «Hirak», estimant que ce mouvement populaire a eu sa «bénédiction» ayant permis à l’Algérie d’«éviter des catastrophes».
Le président a souligné, également, que «le «Hirak» a permis l’émergence de plusieurs mécanismes», citant notamment la création de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui «a remis l’Algérie sur les rails de la légitimité, la préservant de l’aventurisme et des manœuvres qui ont failli torpiller le peuple algérien».
La volonté affichée par le premier magistrat du pays à répondre aux aspirations du «Hirak» a été traduite par les 54 engagements contenus dans son programme placé sous le thème «Engagés pour le changement, capables de le réaliser» qui vise à l’instauration d’une «nouvelle République». En effet, Tebboune s’était engagé à «tout entreprendre pour réaliser les attentes et aspirations légitimes portées par le «Hirak» du 22 février».
Parmi les autres priorités du président en matière de prise en charge des revendications portées par les acteurs du «Hirak», figure aussi la révision de la Loi électorale afin de doter, a-t-il souligné, «le pays d’institutions élues légitimement par le biais d’élections honnêtes libérées de l’emprise de l’argent». M. Tebboune a promis, par ailleurs, de consolider la liberté de la presse et de soutenir les organisations et associations afin d’édifier une «société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir».
Persuadé que les 54 engagements pris dans le cadre de son programme électoral, y compris parmi les réformes envisagées dans les domaines socio-économiques et culturel, cadrent avec le «vécu et les revendications du «Hirak»», le président élu s’est dit convaincu qu’un dialogue «sérieux» entre les Algériens permettra de bâtir «l’Algérie nouvelle». A travers son programme, M. Tebboune s’engage, par ailleurs, à «édifier une société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir, mettre en application un plan d’action au profit des jeunes régi par un cadre réglementaire incluant des mesures permettant de transmettre le flambeau à la jeunesse, et à consolider les composantes de l’identité nationale, à savoir: l’islamité, l’arabité et l’amazighité».
Au volet économique, il vise «l’application d’une nouvelle politique de développement hors-hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale». «Une amélioration du climat des affaires, l’encouragement de l’investissement notamment extérieur direct» sont aussi prévus dans ce programme.
T. Benslimane
L’Echo d’Algérie, 29 mai 2020
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