Le Midi : Le consul du Maroc a Oran quqlifie l Algérie de ’pays ennemi
Nouvelle provocation
Le consul du Maroc à Oran a tenu des propos ahurissants à l’égard de l’Algérie en la qualifiant « de pays ennemi ».
Devant des ressortissants marocains venus exprimer leur mécontentement en raison du retard pris dans leur rapatriement, le consul s’est lâché. « Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement », a lancé le diplomate visiblement à court d’argument à donner à ses interlocuteurs, comme on le voit sur cette vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Le grave dérapage du consul du Maroc à Oran illustre l’état d’esprit des responsables politiques du royaume à l’égard de l’Algérie. « Ce sont des propos graves, irresponsables et inacceptables »,
a réagi une source diplomatique algérienne à TSA. Les relations algéro-marocaines se sont nettement dégradées ces derniers jours et le Maroc a repris ses attaques directes contre l’Algérie. Début mai, dans un discours prononcé au sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (NAM), le ministre marocain des Affaires étrangères avait accusé l’Algérie, sans la nommer, d’ »alimenter le séparatisme ». Notre source ajoute : « Sa mission en tant qu’officiel exerçant en Algérie est de contribuer au renforcement des relations d’amitié avec le pays accréditaire conformément à l’esprit et à la lettre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques ». .
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Le Soir d’Algérie : Grave dérapage du Consul du Maroc à Oran
«Comme vous le savez, nous sommes dans un pays ennemi. Il faut se dire la vérité» ! C’est, en substance, la phrase lâchée spontanément en arabe par le consul du Maroc à Oran. Il s’adressait, là, à des ressortissants marocains résidant ou de passage en Algérie, venus l’interpeller, visiblement, sur leur situation en cette conjoncture de crise sanitaire.
Le consul de sa majesté, apparemment à court d’arguments, demandera à ses compatriotes d’éviter des rassemblements (interdits en Algérie et ailleurs d’ailleurs), s’engageant à prendre en charge leurs doléances mais, comme tout sbire du Makhzen qui se respecte, ajoutera cette venimeuse phrase à l’encontre de l’Algérie : « Nous sommes dans un pays ennemi .» Du jamais entendu dans la bouche d’un diplomate en exercice, parlant du pays hôte, à plus forte raison s’adressant à des compatriotes à lui qui ne lui demandaient que la prise en charge d’une préoccupation somme toute banale.
Ce grave dérapage langagier, impardonnable en diplomatie, n’est, néanmoins, que l’expression toute spontanée de ce que le régime marocain a toujours pensé d’un pays qu’il considère effectivement comme son premier ennemi. Il ne se passe pratiquement pas une seule semaine sans que le très distingué anti-algérien ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, déverse toute sa haine en direction du «voisin de l’Est», sans qu’il soit jamais rappelé à l’ordre par le palais, ce qui veut tout dire.
Et pour tout dire aussi, cette déclaration de guerre — il n’y a pas d’autres noms s’agissant d’un propos de diplomate — prouve, encore une fois, que la politique étrangère du Maroc est bâtie sur deux axes cardinaux : l’anti-algérianisme et la négation des droits du peuple sahraoui. Il s’agit, en effet, d’une conception doctrinale qui remonte à loin dans le temps et dans l’espace.
Même la lointaine Mauritanie et une bonne partie du Sénégal n’avaient pas échappé par le passé aux fantasmes expansionnistes de ce royaume de type médiéval qui se surestime exagérément.
Kamel Amarni
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