Après 16 ans d’une guerre acharnée entre le Maroc et le Front Polisario, la communauté internationale a décidé qu’il est temps de cesser les hostilités et de permettre au peuple du Sahara Occidental d’exprimer sa volonté à travers un référendum d’autodétermination.
Le 30 août 1988, le gouvernement marocain et le Front Polisario ont donné leur feu vert au plan paix proposé par l’ONU en coopération avec l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Les propositions de paix décrivaient les conditions d’un cessez-le-feu, d’un nouveau recensement pour mettre à jour le nombre de la population espagnole de 1974 et d’un référendum. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a ensuite adopté le 20 septembre 1988 la résolution 621 établissant le poste de représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, et le 27 juin 1990, la résolution 658 qui approuvait les «propositions de paix» et appelait les deux parties à coopérer pleinement pour parvenir à une résolution.
Le 29 avril 1991, le Conseil de Sécurité adopta la résolution 690 établissant la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui comprenait trois composantes: une branche civile pour effectuer un nouveau recensement et organiser un référendum; une unité de sécurité pour exercer les fonctions de police; et une force militaire pour faire respecter le cessez-le-feu. Des représentants de la MINURSO ont commencé à arriver sur le territoire en septembre de la même année. Le 6 septembre 1991, le Maroc et le Front Polisario ont signé un cessez-le-feu.
29 ans après, que reste-t-il de ce plan?
La France et les Etats-Unis ont réussi à mettre en veilleuse l’option référendaire et la MINURSO est devenue l’instrument du Conseil de Sécurité pour maintenir le status quo en attendant de trouver le moyen d’imposer la prétendue proposition d’autonomie marocaine comme solution définitive.
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