Selon Aziz Chahir, docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à Salé, au Maroc, le royaume chérifien a été pris de court par la première visite d’État de trois jours du président algérien Abdelmajid Tebboune en Arabie Saoudite, la première à un pays étranger depuis son investiture en décembre, à l’invitation du roi Salmane. C’est ce qui a poussé le roi Mohammed VI a dépêcher, le même jour, son principal conseiller royal, Fouad Ali El Himma, et son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour rencontrer le nouvel homme fort de l’Arabie Saoudite, le prince Mohammedben Salmane.
À cet effet, Mohammed VI a chargé son plus proche conseiller, Fouad Ali al-Himma, de se rendre précipitamment à Riyad, le 26 février, en vue de s’entretenir avec le prince Mohammed ben Salmane.
Face à la nouvelle offensive diplomatique de l’Algérie, le régime marocain n’a plus d’autre choix que de tenter un rapprochement avec l’Arabie saoudite face aux mouvements algériens dans la région du Golfe.
Cependant, la véritable raison des agissements marocains pourraient être le souci de voir l’Arabie Saoudite accepter la participation de la RASD dans le sommet Union Africaine-Arabie Saoudite prévu pour le 16 mars à Riyad à un moment où l’organisation panafricaine a exigé le 7 février la présence de tous les membres de l’organisation continentale lors des sommets avec des partenaires internationaux.
« À cela, il faudra ajouter les agissements du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui parvient à se fait entendre dans les enceintes internationales », indique-t-il.
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