Virée dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf

Situation-Sahara Occidental – La route qui mène de la ville de Tindouf au s/camp du 27 Février est bitumée depuis plusieurs années. Au fur et à mesure qu’on s’approche de ce camp, où les baraques avec des toits en zinc ont pris place des tentes qui faisaient le décor de cet immense camp, on aperçoit les efforts accomplis par l’Etat algérien pour aider ces réfugiés chassés de leurs terres par un occupant qui ne leur reconnaît aucun droit. La route goudronnée prend fin à l’entrée du camp. La place est appelée 27 Février, une date qui rappelle aux Sahraouis l’insurrection armée contre l’occupant marocain. C’est un groupement scolaire éponyme qui regroupe des classes d’école, une caserne de gendarmerie, un dispensaire et un centre culturel qui contient entre autres un cybercafé.

La répartition administrative de premier niveau dans laquelle se sont organisés les camps sahraouis il en existe actuellement les noms des 4 villes les plus importantes du Sahara occidentale : El Ayoun, Ausserd, Smara, Dakhla. Chacune compte environ 35 000 habitants.

La répartition administrative de deuxième niveau dans laquelle se sont organisés les camps sahraouis : dans chaque wilaya il y a 6 à 7 daïras. Chaque daïra porte le nom d’une ville du Sahara occidentale.

La répartition administrative de troisième niveau dans laquelle se sont organisés les camps sahraouis : Chaque daïra a 4 Haiat qui se divisent à leur tour en Lidjan (comité) composés à leur tour de groupes de noyaux familiaux.

Le siège institutionnel de tous les ministres sahraouis se trouve en un lieu appelé Rabouni qui est une station Algérienne de pompage d’eau.

Le Polisario : Front Polisario, Front populaire de libération de la Sakia El Hamra El Rio de Oro, fondé en 1973 c’est le mouvement politique qui a organisé la lutte d’autodétermination de la population sahraouie et qui a proclamé la RASD en 1976 dont le gouvernement réside encore aujourd’hui dans les camps de refuge en Algérie et duquel il administre tout aspect de la vie sociale.

Le camp est également symbolisé par ces antennes installées par Algérie-Télécom. Elles fournissent du champ téléphonique et de la connexion Internet à ces habitants isolés du monde depuis une trentaine d’années.

En plus du téléphone, les habitats de ce camp de réfugiés, tout comme d’autres sites, sont raccordés au réseau électrique qui leur fournit une énergie en continu.

En marchant dans les camps on se rend facilement compte que la vie est très dure, que ce désert est un lieu profondément inhospitalier, amer et d’une grande monotonie de couleur.

Malgré tout, la chaleur des milles sourires et des couleurs vivaces des melhfa que portent les femmes sahraouies donne de la joie au regard.

La position officielle de l’Algérie est « qu’elle n’a pas de revendications territoriales sur le Sahara occidental, qu’elle n’est pas partie prenante dans le conflit qui oppose la RASD et le royaume du Maroc, et que son soutien aux indépendantistes sahraouis relève de ses principes d’aide à tous les peuples qui luttent pour la décolonisation de leur pays à travers le monde ».

Le Sahara occidental est frontalier de l’Algérie sur 42 km, de la Mauritanie sur 1561 km, et du Maroc sur 443 km.

Les zones de contrôle du Maroc et du Polisario sont séparées par un mur de sable, construit par les Marocains avec l’aide d’experts israéliens et américains. La zone sous contrôle marocain se trouve à l’ouest du mur, la zone sous contrôle du Polisario à l’est. Le mur mesure plus de 2 000 km de long et permet de bloquer les véhicules. Il est composé d’une série de barrières fait de deux remblais de sable de 3 m de haut protégés par des champs de mines et de fortifications placées tous les cinq kilomètres.

Mohamed Boudjakdji

Les Echos de Sidi Bel.Abbès

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