Après s’être battu contre l’Algérie, la Mauritanie et l’Espagne, les relations du Maroc avec la France se trouvent en crise. La raison ? Difficile à savoir, puisque les deux parties tentent de dissimuler le froid traversée par leurs relations.
En 2014, Paris et Rabat ont connu une situation semblable suite à la décision de la justice française d’interroger Abdellatif El Hammouch car il est visé par plusieurs plaintes pour torture et complicité de tortures par plusieurs associations et ressortissants franco-marocains.
Le Makhzen suspend aussitôt sa coopération judiciaire avec la France et remet en cause de nombreux accords bilatéraux.
A Paris c’est l’affolement aux Affaires étrangères qui vont tout faire pour débloquer cette situation.
Le 31 janvier 2015 un nouvel accord sur la coopération judiciaire, quasi secret, est signé. Selon Le Canard Enchaîné vient, pour qu’il n’y ait plus d’affaire comme celle concernant Hammouchi, chacun des deux pays doit immédiatement informer l’autre des procédures et des faits pénalement punissables. Les plaintes déposées en France contre un marocain doivent être transmises sans délai à Rabat, et inversement. Il appartiendra au pays concerné de décider des suites à donner, soit l’ouverture d’une procédure, soit son renvoi dans l’autre pays. Ainsi le pays concerné pourra décider unilatéralement la « clôture » du dossier. Les magistrats saisis du cas Hammouchi n’ont plus qu’à classer le dossier. »
Jusqu’à présent la France s’est incliné devant le Maroc pour des raisons économiques et stratégiques. Cependant, avec la configuration de la situation mondiale, au Sahel notamment, Paris est contraint de changer de politique. La nouvelle configuration exige l’amélioration des relations avec l’Algérie, ce qui implique la résolution du conflit du Sahara Occidental qui empoisonne l’atmosphère entre Al Mouradia et l’Elysée.
Selon des experts, le roi du Maroc fait la tête parce que la France n’est plus en mesure de soutenir la position du Maroc sur le contentieux sahraoui, notamment au Conseil de Sécurité.
Ainsi, le statu quo tant défendu par le Maroc a fini par se retourner contre lui. La France lui tourne le dos et l’Algérie a repris sa position de puissance et son poids dans l’échiquier régional. Acculé par sa politique de chantage et de fait accompli, le Makhzen se retrouve seul. Même ses pseudo-démocrates ne peuvent s’envoler à son secours.
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