L’Envoyé pour le Sahara Occidental à Rabat : des progrès en public, des problèmes en privé
Classé par: Charge d’Affaires, a.i., Robert P. Jackson pour des raisons 1.4 (b) et (d).
1. (S) Résumé: Envoyé personnel de l’UNSYG pour le Sahara occidental Christopher Ross a quitté le Maroc après sa deuxième visite le 30 juin sans accord final sur les pourparlers informels proposés. Malgré déclarations positives en public, ni lieu ni date été convenu pour les réunions informelles, destinées à relancer les négociations parrainées par l’ONU, au point mort pendant près d’un an et demi. Apparemment, après avoir appris que l’Envoyé de l’UNSYG n’avait apporté aucune réponse de Bouteflika sur une meilleure coopération bilatérale, le roi Mohammed VI a décliné à la dernière minute recevoir l’ambassadeur Ross. Les contacts du MAE nous ont également dit que malgré le consentement algérien à assister aux réunions informelles (comme demandé Réf B), le GOM voulait maintenant des assurances que le GOA va « pleinement » participer, et a demandé à Ross une feuille de route sur la façon dont des réunions informelles mèneraient à des négociations. L’annonce de la volonté du Polisario de participer a rendu difficile l’accord du gouvernement du Maroc (GOM), mais Ross a d’autres lieux potentiels. À Rabat, Ross a également rencontré le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) Habib Ben Yahya pour parler d’intégration régionale et a rencontré le politicien monté et ami du roi Fouad Ali El Himma. Les Marocains ont convenu avec Ross de suivre à New York. Ils ont demandé l’engagement du gouvernement américain (USG) et les autres Amis avec l’Algérie. Une poussée diplomatique pour la flexibilité par les deux pays pourrait aider à obtenir que le processus se remette sur la bonne voie. Résumé de fin.
Rotation positive sur un dernière balle diplomatique
2. (U) Le ministre des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri a été rejoint par le chef du service de renseignement extérieur et de facto conseiller national en sécurité Mohamed Yassine Mansouri et le directeur Général du MAE pour les relations multilatérales Nasser Bourita pour des réunions prolongées le 29 juillet avec l’envoyé personnel du Secrétaire Général (PESYG) l’Ambassadeur Christopher Ross, qui était accompagné de membres du personnel de la DPA et du DPKO. Ils étaient rejoint au dîner par le chef du CORCAS, Kalihenna Ould Errachid, qui les a également rencontrés séparément. Ould Errachid a été renforcé par la récente victoire de son parti aux élections du conseil local de Laayoune, la capitale du Sahara occidental. Ross et la délégation ont également rencontré le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa. Dans un commentaire à la presse, Fassi Fihri a déclaré que le Maroc était disposé à participer aux réunions informelles.
3. (C) Selon une lecture du 1er juillet du représentant local de l’ONU Mourad Wahba, la réunion a abouti à un accord marocain pour assister aux réunions informelles proposées par Ross, mais avec une condition: que l’Algérie participe ouvertement, quoique de manière informelle. (Remarque: la référence A a indiqué que l’Algérie avait accepté à se joindre aux pourparlers informels, que les Marocains avaient demandés par Réf B. Note de fin.) L’Algérie n’avait pas accepté le profil que le GOM a exigé comme condition. Ni date ni le site n’ont été fixés mais Ross a une bonne offre de la Norvège pour héberger les pourparlers, qui pourraient encore avoir lieu début août.
4. (S) Ross est resté sur soif jusqu’à la dernière minute pour savoir s’il aura une réunion avec le roi Mohammed VI. La réunion n’a finalement pas eu lieu. Il est probable que lors de ses réunions préparatoires avec le ministre des AE, Ross n’a pas été en mesure de déclarer qu’il avait un
réponse du président Bouteflika, malgré deux visites effectuée à Alger, aux propositions sur les relations bilatérales qur Ross avait transmises en février du roi au Président Algérien.
Ce qu’un Marocain veut
5. (C) Le Directeur général du MAE pour les affaires multilatérales Nasser Bourita, un expert du GOM sur la question du Sahara occidental, a ensuite déclaré au Conseiller en Affaires Politiques que le roi avait déjà accepté le cycle informel en principe lors de la visite de l’envoyé en Février. Cependant, le Maroc avait encore des questions qui avaient besoin d’être clarifiées par Ross; L’accord algérien de participer en tant qu’observateurs seulement n’étaient pas suffisant. Dans les réunions informelles, tous participeraient aux discussions. L’Algérie doit participer pleinement, même de manière informelle.
6. (C) Bourita a dit que le Maroc voulait également de Ross une vision, en fait une feuille de route indiquant où mènera l’informel, avant d’arriver à un accord. Y aurait-il plusieurs rencontres informels? Y avait-il une date cible pour les négociations? Les rencontres informels vont-ils apporter un agenda? Il craignait que les informels ne deviennent un tout nouveau processus / format. Enfin, il a déclaré que le GOM restait mécontent avec la localisation de Vienne, car il a été annoncé par le Polisario. Pourquoi le GOM devrait accepter un fait accompli du Polisario? L’annonce du Polisario a montré que le Front ne respecterait pas la confidentialité que Ross voulait pour les pourparlers informels.
Prochaines étapes
7. (C) L’ambassadeur Bourita a déclaré que Ross continuerait de travailler les détails avec les parties et les Amis de New York sur les nombreuses questions ouvertes; il s’agit notamment du niveau des réunions informels, qui pourrait être inférieur au niveau ministériel de Manhasset. Le 9 juillet, Bourita a convoqué à nouveau le Conseiller Politique pour souligner l’intérêt marocain pour une participation algérienne substantielle dans les réunions informelles para incluir les problèmes bilatéraux. Il a demandé que le gouvernement américain et d’autres amis s’engagent avec l’Algérie pour encourager la flexibilité. Le Conseiller Politique a rappelé la réticence algérienne traditionnelle, et espère que le Maroc pourra éviter de mettre en danger les informels, et un redémarrage du processus de négociation au point mort depuis longtemps.
Réunions unilatéral de Ross à Rabat
8. (SBU) À la suggestion de l’ambassade, Ross a pris la initiative de rencontrer le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe Habib Ben Yahya, qui l’a informé des efforts de l’UMA pour promouvoir l’intégration régionale fonctionnelle économique de bas niveau. Dans ses remarques à la presse, Ross a parlé de ses efforts pour promouvoir l’intégration, se référant à la partie de son mandat visant les relations maroco-algériennes.
9. (C) Le 28 juin, Ross, son équipe et le Conseiller Politique se sont rencontrés officieusement avec Fouad Ali El Himma, l’ami le plus proche du roi Mohammed VI et le moteur du nouveau parti d’authenticité et de modernité (PAM). Le PAM, bien que créé il y a seulement un an, a remporté la majorité de sièges dans les dernières élections municipales. Le secrétaire général du parti PAM Mohammed Cheikh Biadillah, sahraoui et ancien ministre de la Santé, a rejoint la réunion à la résidence d’El Himma. En plus de politique intérieure, ils ont détaillé leurs efforts infructueux pour vaincre la machine politique de Kalihenna Ould Errachid, actuel président du Conseil royal du Sahara (CORCAS), dans le élections municipales à Laayoune, capitale du Sahara occidental. Sans remporter de siège dans la capitale, le PAM a réussi à unir l’opposition, et Biadillah lui-même, un ancien leader du Polisario a été élu vice-président du conseil de Samara, une autre ville près de la berme. Lui et El Himma ont indiqué que le PAM poursuivra sa lutter contre la Clan Kalihenna. (Remarque: Ross avait transmis en février au GOM les objections du Polisario contre la présence de Kalihenna au sein de la Délégation du GOM. Note de fin.) Ce soir-là, à la réception de l’ambassade du 4 juillet, Ross a rencontré des Sahraouis de ce côté-ci de la berme, ce qui lui a permis de mieux comprendre le point de vue des résidents du territoire du Sahara occidental, qu’il n’a jusqu’à présent pas visité.
——-
Commentaire
——-
10. (C) La visite a abouti à la première acceptation publique par le GOM de la réunion informelle proposée, bien qu’il l’a déjà acceptée en principe. On ne sait pas si les conditions du GOM et les objections sur les détails reflètent des questions de principe ou de ressentiment; il peut avoir déplacé les buts sur ses conditions pour les discussions. Les Marocains restent sûrement préoccupés par le fait que leur efforts pour améliorer l’entente avec l’Algérie ne va mener nulle part, malgré les efforts de Ross dans son mandat élargi. Il est loin d’être certain que ces questions puissent être résolues le temps de permettre la convocation des réunions informelles avant mi-août. Tout report risque d’être perturbé par le Ramadan, qui les feraient coïncider avec les travaux de l’AGNU en septembre. Il n’est pas certain que même avec les délégations limitées à deux, que le Maroc n’amènerait pas Kalihenna ou un autre sahraoui pro-marocain. Pour l’instant, la discussion se déplace vers les couloirs de l’ONU. L’appel des Amis à la flexibilité de la part des Algériens et des Marocains pourrait aider à franchir cette étape encore élémentaire dans la renaissance des négociations du Sahara occidental et que le dialogue inter-Mahgrebin reprenne son cours. Fin du commentaire.
Jackson
Source : Câble Wikileaks, 10 jui 2009
Tags : Sahara Occidental, Algérie, Maroc, Front Polisario, Christopher Ross,