L’état de droit et les institutions au Maroc… . Qu’ils aillent au diable!

A peine avoir foulé avant hier, le tarmac de l’aéroport d’Agadir, que Mohamed VI, pris par une colère indescriptible, ordonne aux gouverneurs et autres Walis de la place, de procéder sans attendre à la démolition et au rasage de dizaines de villas, d’hôtels et d’autres édifices touristiques ayant été érigés récemment dans la zone très touristique de Taghazaout.

Jamais de souvenir des Marocains, pareille colère royale n’avait conduit à un tel massacre urbanistique.

Les ordres du roi ne se discutent pas et doivent être exécutés, quand bien même la justice n’ait promulgué aucun jugement dans les affaires traitées par les colères royales.

Ces colères priment lois, décrets et jugements des tribunaux

Ceci ne correspond en rien à l’esprit ou à la lettre de la constitution du pays; constitution qui détermine avec clarté les prérogatives et les pouvoirs de chaque institution, en cela comprise l’institution monarchique.

Qu’à cela ne tienne: s’estimant au dessus de cette constitution et des lois du pays, Amir Al mouminine ne se considère point soumis à ce genre de considération.

Ainsi, violant les textes constitutionnels qu’il a lui même promus en 2011, Mohammed VI enlève aux victimes des démolitions intervenues à Agadir suite à ses ordres qui ne se discutent pas, le droit de se pourvoir en appel devant l’un ou l’autre tribunal.

Car toute critique ou remise en cause des volontés sacrées du roi sont susceptibles de conduire leurs auteurs dans les cellules glaciales du royaume. A l’instar des centaines de prisonniers d’opinion qui croupissent dans les geôles du royaume.

Terrorisés,  les partis politiques et les médias du « Plubopaydumonde », ont salué la grande oeuvre royale ayant conduit à la démolition, sans décision de justice, des biens d’autrui.

Le peuple lui, soumis à un matraquage médiatique et religieux soutenu et à la faillite d’une classe politique rampante devant le roi, applaudit la décision du monarque .

Nombreux sont les internautes qui appellent sa majesté à effectuer d’autres déplacements vers d’autres régions afin d’ordonner la démolition des biens d’autrui.

Ceux qui espèrent – ils sont de moins en moins nombreux – l’avènement d’une monarchie parlementaire au sein de laquelle le roi règne sans gouverner, sont en train de perdre leurs illusions.