Le Maroc semble retourner à la vie réelle après avoir nagé pendant plusieurs années dans un monde virtuel où il voyait le président américain s’ériger en défenseur de la colonisation par le Maroc du Sahara Occidental en échange d’une reconnaissance officielle de l’entité israélienne. Celle qui n’est pas officielle, est déjà assumée par le Maroc depuis son pseudo-indépendance.
En vue de sauver sa peau, Netanyahu a promis au Maroc de transmettre le message au président Donald Trump, du moins à ses plus proches collaborateurs. C’était peine perdue ! Les Etats-Unis mise sur une solution basée sur la légalité internationale et sur ses relations avec l’Algérie. D’ailleurs, Trump n’est pas près d’oublier la tentative de Rabat de s’immiscer dans les élections américaines en contribuant, avec 12 millions de dollars, dans la campagne électorale de son adversaire, Hillary Clinton.
La trahison marocaine est évidente. Mohammed VI est prêt à vendre la Palestine en échange d’une reconnaissance de la part du pays qui assure le budget de la MINURSO et la rédaction du projet de résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental. Mais il ne s’agit pas de la première trahison des autorités marocaines. En 1965, Hassan II a permis au Mossad de suivre en directe les débats du Sommet de la Ligue Arabe sur l’état des armées arabes en cas d’accrochage avec Israël. Cela leur a aidé à prendre la décision d’attaquer en 1967 et anéantir les armées arabes pendant la Guerre des Six Jours.
Les marocains semblent se réveiller et voir la réalité en face. Une réalité amère qui est celle de l’échec de leur lobbying à coups de plusieurs centaines de millions de dollars en vue de faire incliner la balance en faveur de Rabat. Maintenant, il est temps de retourner à la mascarade quotidienne de « Commandeur des Croyants » et président du Comité de Jérusalem.
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