La République Démocratique du Congo vue par le Maroc

Fiche succincte sur la République Démocratique du Congo

I- Données générales :

– Superficie : 2.345.410 km2 (05 fois la France) dont 37 km de côte atlantique

– Population : 77.433.744 hab. (Juillet 2014 est.)

– Capitale : Kinshasa

– Villes principales : Lubumbashi, Kisangani, Kananga, Mbuji-Mayi, Bukavu

– Provinces : 11 provinces : Bas Congo, Bandundu, Equateur, Kasaï-Orientale, Kasaï- Occidental, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Kinshasa)

– Forêt : 128.004.198 ha (45 % de la forêt équatoriale africaine)

– Fête nationale : 30 juin 1960 (Indépendance)

– Président : M. Joseph Kabila Kabange (1er mandat depuis décembre
2006 ; et 2ème mandat depuis novembre 2011)

– Premier Ministre : M. Augustin Matata Ponyo Mapon (nommé le 18 avril 2012)

– Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de la
Francophonie : M. Raymond TSHIBANDA N’TUNGAMULONGO (avril 2012)

– Religions : catholiques (50%), protestants (20%), kimbanguistes (10%),
musulmans (10%)

– Indice de développement humain : 186ème sur 187 (PNUD, 2012)

– PIB/Habitant : 400 USD (2013 est.)

– Dette extérieure : 6.874 milliards USD (Décembre 2013 est.)

– Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Kinshasa : M. Mohamed BEN KADDOUR
Présentation des lettres de créances (07 juillet 2009)

– Chargé d’Affaires de la RDC à Rabat : M. Bamialy Wawa (M. WAWA assure, depuis des années (juillet 2002), la représentation de la République Démocratique du Congo à Rabat en qualité de Chargé d’Affaires a.i.. Après de multiples démarches, rien n’a été fait pour élever le niveau de cette représentation au rang d’Ambassadeur. Il semble que cette situation est due à des restrictions d’ordre budgétaire).

– Date de l’établissement des relations diplomatiques : 1960

– Communauté marocaine en RDC : 100 personnes

II- Situation intérieure :

2-1) Politique intérieure :

Indépendant depuis le 30 juin 1960, l’ancien Congo belge porte le nom de Zaïre de 1971 à 1997, lorsque Laurent-Désiré Kabila, à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) s’empare de Kinshasa, met fin au régime du Maréchal Mobutu Sese-Seko et donne au pays son nom actuel de République Démocratique du Congo.

En janvier 2001, Joseph Kabila succède à son père assassiné avant d’être élu président en 2006, puis réélu en novembre 2011, dans des conditions contestées.

Le processus de transition s’est achevé avec l’organisation, dans de bonnes conditions, du référendum sur la Constitution de la IIIèmeRépublique (18 décembre 2005) et des élections présidentielles, législatives et provinciales (scrutins des 30 juillet et 29 octobre 2006), marquées par une participation importante de la population (65% en moyenne).

Le Président sortant J. Kabila est sorti vainqueur des élections présidentielles (58% au second tour) devant le vice-président J.P. Bemba (la cérémonie d’investiture a eu lieu le 6 décembre 2006).

Les résultats officiels des élections présidentielles et législatives organisées le 28 novembre 2011 et publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 9 décembre 2011, ont annoncé la victoire de M. Joseph Kabila avec 48,95 % contre l’opposant Etienne Tshisekedi (32,33 %).

A l’étranger, la plupart des capitales occidentales (Bruxelles, Paris, Londres, Washington) ont appelé les acteurs politiques à faire preuve de retenue et d’esprit de responsabilité, à éviter toute forme de violence et à recourir aux voies légales pour toute contestation éventuelle. La France a relevé que l’élection a été marquée « par nombreuses et sérieuses défaillances et irrégularités » et a exhorté les autorités congolaises à « assurer l’ordre public dans le respect de l’Etat de droit ».

Le 28 avril 2012 a été marqué par la nomination d’un nouveau gouvernement par le Président, composé de 36 membres, dont 2 vice-premiers Ministres, 25 Ministres, un Ministre Délégué et 8 vice-Ministres. La configuration du nouveau gouvernement congolais, composé essentiellement de technocrates et dépourvu, à quelques exceptions près, de figures emblématiques des chefs des partis politiques, a suscité diverses réactions au sein de la classe politique au niveau de sa structure politique et géopolitique.

Avec l’approche des élections présidentielles de 2016, la classe politique congolaise est agitée par des débats autour d’une éventuelle candidature du Président Joseph KABILA à ces prochaines électorales. Alors que la constitution en vigueur interdit à l’actuel Président de briguer un nouveau mandat, des voix s’élèvent parmi l’opposition, l’église et la société civile pour contrecarrer toute démarche de la majorité tendant à revoir les dispositions constitutionnelles qui ouvriraient la voie à une candidature pour un troisième mandat.

En réaction aux déclarations sur le prochain scrutin tenues par le Secrétaire d’Etat américain, M. John KERRY, qui était en visite à Kinshasa, les 03 et 04 mai 2014, le porte-parole du Gouvernement congolais a souligné que lesdites élections se tiendront conformément à la constitution et que le Président Kabila « n’a jamais annoncé une quelconque candidature, ni entrepris de violer la constitution ».

2-2) Situation sécuritaire en RDC :

La République Démocratique du Congo reste confrontée aux lourdes conséquences des guerres qui ont eu lieu depuis près de vingt ans dans la région des Grands Lacs et sur son sol. La sécurité n’est pas complètement rétablie : l’Est du pays demeure instable du fait des nombreux groupes armés encore actifs. Les infrastructures, embryonnaires, restent très insuffisantes vu l’étendue du pays. La communauté internationale apporte un appui important à la RDC, où est déployée la MONUSCO, première opération des Nations Unies au monde par son ampleur.

La situation, qui s’était fortement dégradée dans la région du Kivu au second semestre 2008, a connu une évolution positive à partir de la fin 2008, marquée par une nouvelle dynamique de coopération entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda.

Toutefois, depuis mai 2012, la République Démocratique du Congo est en proie à une mutinerie dans l’armée dans l’est. Le pays voisin, la République du Rwanda, est soupçonné par les autorités congolaises d’abriter sur son territoire quelques 300 éléments armés faisant partie de ce mouvement de rébellion.

Les mutins se réclament du M23 (Mouvement du 23 mars), crée par le Colonel Makenga début mai 2012 après les défections, et revendiquent la pleine application des accords de 2009, notamment en ce qui concerne leur intégration. Ils dénoncent des problèmes de salaires, de nourriture, de santé, d’obtention de grades et de fonctions.

Les violences déclenchées par la mutinerie et le regain d’activité des groupes armés (congolais -CNDP-, ougandais -LRA, ADF/NALU-, rwandais -FDLR- et burundais -FNL-) dans la région depuis mai 2012 ont forcé plus de 100.000 personnes à fuir leur foyer, et plus de 20.000 autres à se réfugier au Rwanda et en Ouganda.

Les puissances étrangères (Etats-Unis et Union Européenne -dont la Belgique-) ainsi que certaines ONG (Human Rights Watch et International Crisis Group) se sont dites préoccupées de la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, tout en réitérant leur soutien aux efforts déployés par le gouvernement congolais visant à rétablir l’ordre dans le pays et à traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’Homme et ce, en en coordination avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO).

Après plusieurs mois de combat contre l’armée congolaise, le M23 a annoncé, le 05 novembre 2013, la fin de sa rébellion et son intention de poursuivre la recherche d’une solution aux causes qui ont été à l’origine de son insurrection.

Suite à la décision d’arrêt des actes de rébellion du M23, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est sensiblement améliorée sous le contrôle des forces onusiennes et congolaises. Ces dernières ont pu restaurer l’autorité de l’Etat sur la majeure partie de cette région du territoire congolais.

Après avoir échoué à parvenir à un accord pour la conclusion des pourparlers de Kampala le 11 novembre 2013, le Gouvernement congolais et le M23 ont pu finalement signer, le 12 décembre 2013, à Nairobi, deux déclarations séparées par lesquelles :

• Le M23 confirme son engagement à renoncer à sa rébellion armée tout en se réservant le droit de se constituer en parti politique dans le respect des lois de la RDC

• Le Gouvernement congolais s’engage à faciliter la mise en œuvre de la renonciation du M23 à sa lutte armée et du programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des anciens rebelles et à présenter au Parlement un projet de loi d’amnistie.

En février 2014, le Président congolais Joseph KABILA a promulgué la loi portant amnistie qui couvre les faits insurrectionnels, les faits de guerre et les infractions politiques commis sur le territoire congolais à partir de la promulgation de la constitution du 18 février 2006 jusqu’au 20 décembre 2013, date de l’expiration de l’ultimatum lancé à tous les groupes armés à déposer les armes.

III- Situation économique

Le potentiel économique du pays est considérable, mais son exploitation nécessitera de profondes réformes en matière de bonne gouvernance et la mise en place d’un environnement juridique favorable aux investissements.

En outre, la situation d’insécurité en RDC favorise le commerce illicite des métaux précieux. Certains experts de l’ONU ont estimé en décembre 2013 que 98 % de la production aurifère est exportée illégalement vers les pays de transit, principalement l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie.

Par ailleurs, le projet du centre hydroélectrique d’Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km de Kinshasa, a bénéficié, en novembre 2013, d’un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le cadre du Projet d’Appui au Développement du Secteur de l’Electricité (PASEL). Représentant 43 % du coût total du projet (169 millions USD), ce financement favorisera le développement de la centrale hydroélectrique d’Inga dont le potentiel hydroélectrique est estimé à 44.000 MW, soit la moitié de la capacité électrique sur tout le continent.

IV- Politique Extérieure :

3-1) Relations régionales :

Dans les Grands Lacs, la situation régionale a été marquée par des évolutions encourageantes à partir de la transition congolaise entamée en 2003. Après un premier sommet historique à Dar-Es-Salaam en 2004, le second sommet de la Conférence internationale sur la région des grands Lacs (CIRGL) s’est déroulé les 15 et 16 décembre 2006 à Nairobi et a abouti à la signature du Pacte de Sécurité, de Stabilité et de Développement pour la région des Grands Lacs, entré en vigueur en juin 2008. Le Secrétariat exécutif permanent de la CIRGL, dirigé par l’Ambassadrice tanzanienne Mulamula, a été inauguré le 3 mai 2007 à Bujumbura.

L’année 2009 a vu le rétablissement des relations diplomatiques entre la RDC et ses voisins de l’Est, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.

S’agissant des organisations régionales, la RDC est membre de la CEEAC (dont elle a assuré la Présidence en 2008), de la SADC (dont elle assure la Présidence en 2009-2010), de la COMESA et de la CEPGL.

Par ailleurs, la RDC a abrité pour la première fois le 14ème sommet des chefs d’Etats et de Gouvernement des pays ayant le français en partage dont les assises se sont tenues à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012.

3-1) Relations avec l’Union Européenne et ses pays :

Concernant les relations avec l’Union Européennes et ses pays, impliqués dans le règlement politique de la crise des Grands Lacs, la mission EUFOR RDC, déployée d’août à décembre 2006, a permis d’apporter un soutien à la MONUC pour la sécurisation du processus électoral (2400 hommes déployés). Son intervention a été décisive pour permettre le retour au calme lors des incidents survenus à Kinshasa en août 2006 entre les hommes de J. Kabila et de J.P Bemba.

L’UE s’est ensuite impliquée dans la reconstruction des forces armées et de la police congolaises.

Au premier jour de sa tournée éclair en Afrique le 27 mars 2009, le Président français a clarifié à Kinshasa son initiative controversée de paix pour la RDC puis plaidé à Brazzaville en faveur de la rénovation des relations franco-africaines. Le Président français s’est notamment attaché à lever les malentendus causés par sa proposition d’un partage des richesses entre la RDC et le Rwanda.

En mars 2010, M. Pieter De Crem, le Ministre belge de la Défense a effectué une visite de travail en RDC et qui s’inscrit dans le cadre de l’intensification des relations entre les deux pays.

En mars 2014, le Commissaires européen au développement, M. Andris PIEBALGS, en visite à Kinshasa, a annoncé l’octroi d’une nouvelle aide de l’UE d’un montant de 620 millions d’euros en faveur de la RDC pour la période 2014-2020. Cette aide sera destinée au développement des secteurs de la santé, l’environnement, l’agriculture durable ainsi qu’au renforcement de la gouvernance et l’Etat de droit, des infrastructures de base du pays et des systèmes de défense et judiciaire congolais.

3-3) Rôle des Nations Unies :

Les Nations Unies sont un acteur majeur de la résolution de la crise des Grands Lacs, présentes à la fois en RDC (MONUC) et au Burundi (BINUB).

En RDC, le déploiement de la MONUC a commencé en mars 2001. La mission est dirigée depuis janvier 2008 par le britannique Alan Doss, qui a succédé à l’américain William Swing en poste depuis juillet 2003. Les effectifs (22 000 hommes) et le mandat de la MONUC ont été progressivement renforcés et concentrés sur la résolution de la crise dans l’Est. Environ 98% des troupes onusiennes sont déployées dans les provinces de l’Est, où la MONUC a pour mandat prioritaire d’assurer la protection de la population civile.

Le 01 juillet 2011, la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUC), présente dans ce pays depuis fin 1999, est devenue la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), et ce, en application de la résolution 1925 du Conseil de Sécurité, adoptée le 28 mai 2010.

Jusqu’en mars 2014, grâce à l’intervention de la MONUSCO en RDC, presque 80 % du territoire congolais a été réunifié sous l’autorité de l’Etat avec une police nationale, des institutions de sécurité, une armée et des institutions administratives qui fonctionnent.

Le 28 mars 2014, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 2147, prorogeant le mandat de la MONUSCO et, à titre exceptionnel, le mandat de sa brigade d’intervention jusqu’au 31 mars 2015.

V- Relations bilatérales :

4-1) Relations politiques :

La RDC n’a jamais reconnu la fantomatique rasd, et l’actuel Gouvernement ne semble pas chercher à se départir de cette position. Celle-ci a été d’ailleurs consolidée lors de la Visite Royale effectuée, du 27 février au 1er mars 2006. A cette occasion, les autorités congolaises ont réitéré leur soutien à la marocanité du Sahara.

Les relations entre les deux pays sont également marquées par la participation active du Maroc, avec un contingent militaire composé d’environ 700 hommes, aux efforts déployés par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), dont l’intervention a permis la réunification, en mars 2014, de presque 80 % du territoire congolais sous l’autorité de l’Etat.

4-2) Cadre Juridique :

De nombreux Accords lient le Maroc à la RDC, dont le dernier a été le mémorandum d’entente relatif aux négociations aéronautiques, signé à Rabat le 29 février 2008.

Lors de la Visite Royale réalisée en 2006, ce cadre juridique a été enrichi par la signature d’un Mémorandum d’Entente pour l’établissement de consultations politiques entre les deux Ministères des Affaires Etrangères, de plusieurs Protocoles d’Accords de coopération dans les domaines, agricole, Pêches Maritimes, Santé, Coopération Industrielle et Commerciale et d’un Protocole d’Accord relatif au financement du projet de Renforcement des Capacités d’Analyse des laboratoires de l’Office Congolais de Contrôle.

4-3) Coopération bilatérale :

a) Coopération économique et financière :

A l’occasion de la Visite Royale en RDC du 27 février au 1er mars 2006, S.M. le Roi a remis un don en médicaments et matériel médical en plus d’une campagne de vaccination lancée en faveur d’enfants et personnes âgées. Une Convention relative à l’octroi d’une aide financière, pour un montant de 5,3 Millions de DH, a été également signée lors de cette visite. Elle porte sur le financement de projets à caractère socio-économique

Le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) -Maroc Export- a organisé, les 10 et 11 décembre 2010, les journées économiques et commerciales maroco-congolaises. La délégation multisectorielle marocaine était conduite par Monsieur Abdellatif MAAZOUZ.

Dans le cadre de la 7ème Caravane de Partenariat en Afrique organisée par Maroc Export, une importante délégation marocaine s’est rendue à Kinshasa, du 25 au 27 juin 2013. Elle était présidée par M. Abdelkader AMARA, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies et composée d’une centaine d’hommes d’affaires. Cette mission visait le renforcement des échanges commerciaux et du partenariat économique avec les deux pays dans les secteurs du commerce, de l’Industrie et des Technologies de l’Information…

b) Coopération Technique :

◦ Le 21 janvier 2008, un don d’équipements et de matériels a été remis à l’Office Congolais de Contrôle conformément à la convention signée lors de la Visite Royale à Kinshasa en février 2006 (pour un montant de 5,3 Millions de DH).

◦ Du 14 au 20 avril 2008, a été organisée une semaine gastronomique marocaine coïncidant avec l’inauguration d’une ligne aérienne Casablanca- Kinshasa.

◦ Au titre de l’année académique 2012/2013, un quota officiel de 45 places avec bourse a été accordé à la RDC. En 2013, l’effectif total des étudiants congolais lauréats du Maroc a atteint 486, dont 30 en 2012.

◦ Au titre de l’année académique 2013/2014, l’AMCI a accordé à cinq (05) médecins congolais la possibilité de poursuivre leurs études en cycle de spécialité médicale dans les facultés de médecines et de pharmacie au Maroc.

• Coopération dans le secteur minier :

La Société marocaine MANAGEM exploite le gisement de Pumpi, riche en cobalt et en cuivre, et s’étalant sur une superficie de 400 km².

• Secteur privé :

Le groupe marocain Addoha a entamé, en 2014, des négociations avec les autorités congolaises pour la conclusion d’un accord en matière d’habitat social, prévoyant la construction de 15.000 logements sociaux.

En juin 2014, un accord a été signé entre le groupe marocain et le gouvernement congolais pour la construction d’une cimenterie (CIMAF) qui sera opérationnelle en 2016, avec une capacité de production annuelle d’un million de tonnes.

La cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction de CIMAF a eu lieu dans la commune de Kasangulu (province du bas-Congo), le 26 juin 2014.

IV- Echange de visites :

Plusieurs visites ont été enregistrées dont notamment :
• Coté marocain :

• Visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en RDC, du 27 février au 1er mars 2006.

• Le 29-30 juin 2010, MM. Mohammed Cheikh Biadillah et Mohamed Laenser ont représenté SM le Roi aux festivités marquant le Cinquantenaire de l’indépendance de la RDC.

• Participation de la délégation parlementaire marocaine présidée par Mr Abdelwahed Radi, ex-Président de la Chambre des Représentants, aux travaux de la 37ème session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie à Kinshasa, du 05 au 08 juillet 2011.

• Participation de M. El Yazghi, ex-Ministre d’Etat à la cérémonie d’investiture et de prestation de serment du Président J. Kabila, réélu pour un nouveau mandat de cinq ans.

• 7ème Caravane de Partenariat en Afrique, à Kinshasa du 25 au 27 juin 2013. Elle était présidée par M. Abdelkader AMARA, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies.

• Coté congolais :

• Mars 2011, Une délégation présidée par Monsieur EVARISTE BOSHAB, Président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

• Participation d’une délégation de la RDC conduite par M. Nkoy BAUMBU, Secrétaire Général à la Coopération Régionale, à la IV Conférence Ministérielle de la TICAD, tenue à Marrakech, les 05 et 06 mai 2012.

• Visite de travail au Maroc du Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo du 12 au 14 février 2013.

• Visite au Maroc, du 15 au 28 février 2014, du Secrétaire Général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPDR), parti de la majorité présidentielle.

• Visite au Maroc, du 17 au 22 juin 2014, du Président du Sénat de la RDC, M. Léon Kengo WA DONDO, dans le cadre de la promotion de l’échange de visites entre les groupes d’amitié parlementaire maroco-congolais.

V- Perspectives :

• Finalisation d’un projet d’accord relatif à la coopération dans le domaine de la Marine Marchande ;

• Signature d’un accord sur la promotion et la protection des investissements et d’une convention sur la non double imposition ;

• La partie congolaise a exprimé le souhait de renforcer ses relations de coopération avec notre pays dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, des transports, de l’éducation, de la communication et des pêches maritimes. Dans le domaine de l’agriculture, des opportunités d’affaires et d’investissement sont offertes grâce à l’existence d’exonérations fiscales pour l’importation des intrants et autres facteurs de production. En matière d’exploitation et de revalorisation de gisements de phosphates, les régions Bas Congo et Ituri offrent des potentialités énormes d’investissement.

• Projet de visite au Maroc du Président J. KABILA (Invitation adressée en mai 2001 au Président congolais par le biais d’un Emissaire Spécial reçu par Sa Majesté le Roi lors d’une audience Royale).

• Réunion de la 6ème session de la Commission Mixte de Coopération (prévue en avril 2007 puis reportée à une date ultérieure). La 5ème session a été tenue à Rabat, les 20 et 21 avril 1987.

• Souhait exprimé par la partie congolaise en 2010 pour l’instauration d’un jumelage entre Rabat et Kinshasa.

• Poursuivre la formation au Maroc des forces militaires et des éléments de la garde rapprochée du Président congolais.

• Souhait exprimé par les autorités congolaises de réaliser une mission d’études au Maroc, au profit des cadres de la Direction chargée de la gestion des Zones Economiques Spéciales (ZES), relevant du Ministère de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises de la République Démocratique du Congo (RDC).

• Projet de visite à Kinshasa, du 22 au 26 octobre 2014, du Président de la Chambre des Conseillers.

Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine

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