Le tempo est donné. La locomotive du changement démocratique conformément aux engagements pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est lancée pour concrétiser les attentes des citoyens aspirant à une meilleure gouvernance politique et économique en rupture totale avec l’ère du despotisme et du règne oligarchique qui ont mis en péril les fondements de l’Etat national.
La refonte totale de l’Etat s’impose pour favoriser de nouvelles méthodes de gouvernance exprimées par le gouvernement de compétences et de performance. Placé à la «tête des priorités», le chantier de la révision constitutionnelle est entamé pour permettre l’édification de la nouvelle République porteuse d’un «ordre démocratique fondé sur le pluralisme politique et l’alternance au pouvoir, une réelle séparation et un meilleur équilibre des pouvoirs».
L’urgence est décrétée par le président de la République. «Elle est nécessaire, car seule une révision profonde de la Constitution est à même de permettre la rénovation des modes de gouvernance à tous les niveaux de responsabilité et particulièrement au niveau des plus hautes institutions de la République.
Dans ce cadre, je me suis engagé clairement pour mettre en place une nouvelle Constitution qui prémunira le pays contre toute forme d’autocratie, garantira la séparation des pouvoirs, assurera leur équilibre, confortera la moralisation de la vie publique et protégera les droits et libertés du citoyen», a souligné le président Tebboune dans une lettre de mission adressée au président du comité d’experts.
Ledit comité est donc chargé de formuler des propositions dont les axes ont été clairement définis. Il s’agit en l’occurrence d’œuvrer au renforcement des droits et libertés des citoyens, à la moralisation de la vie politique, à la consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, à la mise en place des mécanismes de contrôle et d’évaluation de l’action du gouvernement par le Parlement, à la consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’égalité des citoyens devant la loi, et à la consécration constitutionnelle des mécanismes d’organisation des élections.
Le chantier est certes immense. Mais la mission est chargée de promesses de renouveau.
Horizons, 8 jan 2020
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