Selon l’ancien ministre espagnol de l’intérieur, Jorge Fernández Ordoñez, le roi du Maroc a été intercepté au large de Ceuta. Il naviguait à bord d’un luxueux yacht de loisirs lorsqu’il a été interpellé par la Gendarmerie espagnole.
L’incident n’a pas été du goût du souverain marocain parce que les autorités espagnoles n’ont pas tenu en compte la communication qu’il avait envoyée ur prévenir qu’il traversait les eaux de Ceuta en direction de Tanger.
D’après le journaliste Ignacio Cembrero, Mohammed VI a été contrôlé par la Garde Civile le 7 août 2014 à bord de son yacht et non pas à bord d’un jet-ski tel que décrit par le ministre espgnol dans ses mémoires et Madrid et Ceuta assurent ne pas avoir reçu aucune communication de la part des autorités marocaines.
Mohammed VI s’est mis en contact avec le roi d’Espagne pour exprimer son mécontentement suite à cet incident. Felipe VI a essayé de contacter par téléphone le ministre de l’intérieur, mais ce dernier se trouvait dans un village espagnol où la connexion était presque inexistante.
Selon Cembrero, Fernández Ordoñez avait démenti à l’époque tout incident avec le bateau du roi du Maroc et que cette bourde avait provoqué trois jours d’avalanche de pateras en provenance du voisin du sud. Cependant, dans son livre récemment paru, il reconnaît maintenant que l’Espagne avait connu « trois journées de vagues de pateras qui traversaient le Détroit ». « Il y avait des milliers d’immigrants clandestins arrivés en Espagne », ajoute-t-il.
« L’ancien ministre reconnaît ainsi, signale Cembrero, que Mohammed VI s’était vengé le 12 août 2014 en raison de cet « affront » auquel il a dû faire face cinq jours avant à Ceuta. Ce jour-là, près de 1400 « sans papaiers » ont débarqué aux côtes d’Andalousie et ont sauté la grille de Melilla et ont raconté à la police espagnole qu’ils n’ont eu aucun empêchement pour partie du Maroc en direction de l’Espagne ». « Même s’il ne le dit pas, Fernandez Díaz confirme implicitement que esl autorités marocaines peuvent moduler le flux migratoire vers l’Espagne en fonction de critères politiques », a indiqué Cembrero.
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