Publié le 2 mai 2017 par Yves-André Samère
Tahar Benjelloun, écrivain marocain, est aussi le roi des menteurs. Aujourd’hui, il était l’invité de Stéphane Bern sur RTL, et il a raconté avoir fui son pays parce que le gouvenement marocain y avait instauré une innovation pittoresque : imposer en arabe l’enseignement de la philosophie, pour éviter qu’elle soit polluée par des influences étrangères (Sartre, Kant, Bergson et autres emmerdeurs). Or Benjelloun était alors professeur de philosophie dans son pays. Et il prétend que, s’étant senti en danger, il avait pris la poudre d’escampette et s’était réfugié à Paris. Sublime ! Mais bizarre, bizarre…
Comment alors, expliquer ce qui suit ? En 1971, Hassan II, alors roi du Maroc et qui était un dictateur doublé d’un épouvantable assassin (j’ai rapporté comment, après avoir abattu de sa main le général comploteur Mohammed Oufkir, il avait envoyé au bagne de Tazmamart sa famillle entière, qui comprenait la veuve du général, ses quatre filles, une cousine, et ses deux fils, dont Abdellâtif, qui avait alors… moins de quatre ans ! Abdellatif n’a recouvré la liberté que dix-huit ans plus tard, après une évasion en compagnie de sa sœur Malika et une recapture par la police). Mais, en 1975, Hassan II a lancé sur le Sahara Occidental, qu’il convoitait mais qui dépendait alors de l’Espagne, une armée de 350 000 chômeurs pour en prendre possession, et comme le général Franco était à ce moment agonisant, l’Espagne n’avait pas réagi. Peu après cette « victoire du peuple », un livre parut, initié par le président de l’Académie française Maurice Druon, tout à la gloire du roi du Maroc. Et y figurait trois pages très élogieuses à l’égard du dictateur, signé… Tahar Benjelloun ! Je les ai lues, figurez-vous.
Benjelloun est donc un lèche-bottes et un ignoble imposteur. Allez-y, messieurs les courtisans, cirez-lui les bottes. Vous le faites bien pour Polanski.
Source : Yves-André Samère, 2 mai 2017
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