Samira Belami*
La valeur du dinar algérien, qui va de nouveau s’effondrer à partir de janvier prochain, et les indicateurs officiels laissent présager une nouvelle baisse du fait de l’adoption de la loi de finances pour l’année en cours estimant un taux de change d’environ 123 dinars par dollar, après l’adoption par le gouvernement du prix de référence de la loi de finances pour l’année à 118 dinars par dollar, ce qui traduit une évolution négative de la monnaie nationale et les fluctuations attendues de la monnaie nationale dans les années à venir, qui devraient atteindre le taux de change de 133 dinars à un dollar en 2022.
Sur la base de son approche pour la période 2020-2022, le gouvernement s’attend à enregistrer des indicateurs mitigés, reflétant une situation économique et financière difficile, tandis que le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère des Finances, s’attend à une diminution substantielle des réserves de change et devrait revenir à la baisse et s’accompagner de pires indicateurs économiques: le taux de change du dinar sur le marché officiel laisse présager des chiffres alarmants, une situation catastrophique et une baisse de sa valeur d’environ 5 dinars par dollar. Les recettes du pétrole ne dépasseront pas 2200,3 milliards de dinars. Le gouvernement a estimé les recettes des hydrocarbures pour l’année à venir à 35.232 milliards de dollars.
Ces indicateurs montrent que la situation économique et financière du pays n’est pas bonne et que son redressement ne se fera pas dans un avenir très proche. Les indicateurs officiels montrent que le trésor public devra, selon les prévisions, financer et couvrir environ 2000 milliards de dinars, soit 200000 milliards de centimètres, parallèlement à la persistance du déficit puisque le budget est estimé à 1533,4 milliards de dinars, un niveau élevé selon les indicateurs économiques, et oblige les autorités publiques à rechercher des mécanismes pour couvrir le déficit et assurer le financement, alors que le gouvernement a officiellement annoncé son retrait du recours au financement non traditionnel et à la monnaie d’impression. Par conséquent, les mécanismes restants sont la dette intérieure ou la dette extérieure qui a été ouverte par le recours aux organes et institutions financières pour le développement à l’instar de ce qui a été fait par l’Algérie avec la Banque africaine de développement. Le ministre des Finances Mohammad Loukal a déjà confirmé que les institutions algériennes, pour avoir des emprunts extérieurs, ils feront recours uniquement aux institutions financières dont l’Algérie est partenaire.
Les estimations du gouvernement révèlent également un autre indicateur sérieux. Il s’agit de l’érosion et la diminution des réserves de change à un rythme plus rapide. Dans la loi des finances en vigueur, les estimations du gouvernement prévoyaient une érosion des réserves de change de 62 milliards de dollars à la fin de l’année 2019, mais, sans donner des explications, notamment à la lumière de la baisse de la facture d’importation, estime que le niveau des réserves de change ne dépasser pas 51,6 milliards de dollars à la fin de cette année.
En d’autres termes, ce qui restera sous forme de réserve ne couvrira qu’environ un an des importations, soit 12,4 mois. En contrepartie de l’érosion des réserves de change, le gouvernement prévoit que la valeur du dinar devrait encore diminuer par rapport à l’année dernière. Avec l’adoption de la loi de finances pour 2019 à un prix de référence de 118 dinars par dollar, nous enregistrons un taux de change dans le projet de loi de finances 2020 à 123 dinars par dollar. Cela reflète une évolution négative de la monnaie nationale et les fluctuations attendues de la monnaie nationale, qui devraient atteindre le taux de change du dinar de 133 dinars pour un dollar en 2022.
*Directrice de rédaction d’Echourouk
Source : Echouroukonline, 16 oct 2019
(Traduction non officielle de Maghreb Online)
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