En mettant la composition du nouveau gouvernement sous la loupe, un premier constat s’impose. Le but de la nouvelle formation est avant tout celui d’une réduction des portefeuilles. Elle ne compte que 24 ministres, contre 26 ministres et ministres délégués dans le gouvernement précédent. Les douze secrétaires d’État ont été supprimés.
Il est clair que le but du remaniement n’était pas l’adoption d’une nouvelle politique susceptible de porter le Maroc vers la nouvelle étape revendiqué par Mohammed VI lors de son discours du Trône, mais d’alléger les dépenses d’un gouvernement qui ne se trouve là que pour de la figuration. Ce que le palais royal désire c’est une réponse aux exigences de la politique d’austérité imposée par una conjoncture économique très critique.
Selon la société espagnole d’assurance-crédit « Crédito y Caución« , le ralentissement de la croissance économique en Europe arrive au Maroc dans un contexte de hausse des dépenses publiques. Elle s’attend à un ralentissement de la croissance économique du Maroc en raison du ralentissement de la croissance en Europe.
« Le tourisme, les exportations automobiles et les envois de fonds des travailleurs émigrés représentent la majeure partie des recettes en devises, mais ils sont fortement tributaires de la situation économique de l’Europe. Le faible niveau d’éducation, la défauts des infrastructures, l’inefficacité du marché du travail, l’accès limité au financement et la concurrence de l’Asie sont les principaux obstacles au développement de l’économie marocaine », souligne la société.
« Les subventions en cours et les investissements dans les infrastructures maintiennent les dépenses publiques à un niveau élevé et le déficit budgétaire devrait augmenter en 2019 en raison de l’augmentation des dépenses sociales visant à contenir les protestations sociales. La dette publique représente plus de 80 % du PIB, pourcentage élevé par rapport aux autres marchés émergents », conclue l’analyse.
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