Algérie: je vendredis, nous vendredisons…
Dans l’humour algérien qui a presque caractérisé la longue marche qui exige « Yetnahaw ga3 » ou (ils vont tous sauter, allusion faite au système), voila deux mois, un verbe irrégulier vient de faire irruption dans le ciel de l’académie franco-algérienne. Il s’agit de Vendredir, conjugué en ce moment dans les têtes de 30 millions d’habitants, au présent de l’indicatif, à la première personne du singulier: je vendredis.
Des clous et des verrous sautent mais face à certains, l’arrache-clou peine à faire son travail, le chantier presse, les maçons et les manœuvres, tous corps d’état confondus, attendent impatiemment pour donner le coup d’envoi des nouvelles fondations pour une maison qui se veut bâtie sur du vrai et durable puisque Lounis, le poète nous enseigne que tout ce qui érigé sur du dur ne s’affale jamais «Ayen yevnan fsah urigh lara… », dans sa chanson-hymne à la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK).
Le temps presse, les espoirs rentrent dans l’usure mais refusent d’abdiquer devant la machine à recycler les vieilles marmites qui ont assez fait de « mauvaise soupe », le ramadhan approche, l’été aussi, mais la peine est à se prix car comme dans tout le résultat sera au bout de l’effort.
Menagh atsaw dhem !
Source : Le Tizitoutcourt
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