L’ancien ambassadeur gaullois à l’Elysée, Gérard Araud, a défini le Maroc comme « la maîtresse dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre ». Il semble que la maîtresse est actuellement fâchée contre son amant puisque le roi Mohammed VI a refusé de se rendre à Paris pour assister aux obsèques de celui qui l’a pris en charge lors des premières années de son règne en guise de remerciement au défunt roi Hassan II. Ce dernier a contribué dans la campagne électorale des élections présidentielles qui ont permis à Chirac d’accéder à l’Elysée.
Le Maroc a besoin de la France pour sortir du pétrin du Sahara Occidental. Autant Paris que Rabat sont pointés du doigt dans la démission de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Horst Kohler. L’ancien président allemand avait réussi à relancer le processus des négociations stagné depuis 2012.
Ce mois-ci, le Conseil de Sécurité se réunira en vue de renouveler le mandat de la MINURSO. Il écoutera le rapport du SG ainsi que celui du Chef de la MINURSO, Colin Stewart.
Il semble que Guterres peine à trouver un nouvel envoyé personnel pour le Sahara Occidental et le Maroc sollicite les services de la France pour que le nouvel émissaire onusien ne soit pas américain. Les débats du Conseil de Sécurité sur le dossier sahraoui auront lieu sous la présidence de l’Afrique du Sud, ce qui ne risque pas de plaire les nervis de Mohammed VI.
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