Lors de la crise de l’îlot de Persil (Jazirat Leïla) en 2002, l’ancien président français, Jacques Chirac décédé jeudi a proposé au président José María Aznar de rendre au Maroc le rocher disputé ainsi que les deux villes occupées de Ceuta et Melilla. La réponse d’Aznar était : « Je n’ai rien à rendre».
Dans son livre « Le compromis du pouvoir », édité en 2006, l’ancien président espagnol raconte la conversation qu’il a eue, à ce sujet, avec le président français qui a joué le rôle de protecteur du roi du Maroc Mohammed VI.
Selon Aznar, Chirac agissait en véritable ambassadeur du Maroc. « Lors d’une réunion, raconte-t-il, que j’ai eue avec lui pendant la présidence espagnole de l’Union européenne, Chirac est venu me dire : « Tu traites Mohamed pire que Sharon avec les Palestiniens » (…) Tu dois commencer à tout rendre [Ceuta, Melilla, les rochers] », a-t-il dit. « Je n’ai rien à rendre, était ma réponse », a-t-il écrit.
Cependant, les collaborateurs de Chirac ont démenti que celui-ci ait encouragé la prise de Persil, et racontent que lorsqu’il a appris la nouvelle, il a téléphoné à Lalla Meryem, la sœur aînée du roi, pour l’engueuler. Il a toutefois promis de sortir le Maroc de l’impasse, au point d’opposer son veto, à l’époque, à l’adoption par l’UE d’une position commune de soutien à l’Espagne.
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