Le président sahraoui, Brahim Ghali, a appelé le Conseil de sécurité à hâter la désignation d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU « animé des mêmes convictions et de la même détermination que son prédécesseur ».
Dans une lettre adressée au représentant permanent de la Russie à l’ONU et président du Conseil de sécurité, Vassily Nebenzia, le président Ghali a exhorté les membres du Conseil de sécurité à renouveler leur engagement en faveur du processus politique et de la reprise des négociations directes et cruciales entre les deux parties en vue de parvenir à une solution pacifique et durable qui respecte pleinement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le secrétaire général du Front Polisario a rappelé, dans sa lettre, que « trois mois après la démission surprise de l’ex-envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Horst Köhler, peu a été fait pour la relance du processus de paix supervisé par les Nations unies au Sahara occidental ».
Selon lui, « le retard dans la désignation d’un nouvel envoyé personnel a paralysé le processus politique », et ce, a-t-il dit, « en dépit des immenses concessions et des grands sacrifices consentis jusque-là par la partie sahraouie pour aider l’envoyé personnel onusien dans sa mission et faire avancer le processus de paix ».
Le président sahraoui a fait référence, dans sa lettre, aux rounds de pourparlers menés entre les deux parties à Genève en 2018 sous l’égide de l’ONU et qui « avaient donné une lueur d’espoir au peuple sahraoui qui a cru, après environ trente années de promesses non tenues, que l’autodétermination était enfin à sa portée ».
« Mais l’inflexibilité manifestée par la délégation marocaine lors des discussions de la table-ronde ont hélas fait voler en éclats toute chance de restaurer la confiance et de faire avancer les questions essentielles », a poursuivi le Président Ghali, appelant le Maroc à assumer son rôle en démontrant une volonté réelle de parvenir à une solution pacifique et durable garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers un processus crédible, libre et démocratique.
évoquant les délibérations des membres du Conseil de sécurité, prévues dans les prochaines semaines, au sujet du renouvellement de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), le président sahraoui a affirmé que « 28 ans après le déploiement de cette mission de maintien de la paix, aucun référendum d’autodétermination au Sahara occidental n’a été organisé », estimant que « les restrictions inacceptables imposées par le Maroc à la MINURSO et l’échec de cette dernière dans sa mission l’ont décrédibilisée aux yeux de notre peuple ».
M. Bendib
Le Courrier d’Algérie, 15 sept 2019
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