Les images choquantes de l’Amazonie en flammes nous montrent l’ampleur de la catastrophe écologique dont les causes sont clairement d’ordre politique et économique.
Jair Bolsonaro est devenu président du Brésil après la destitution illégitime de Dilma Roussef et de l’emprisonnement, tout aussi arbitraire, de son principal opposant, Luis Ignacio « Lula » Da Silva.
Ce militaire à la retraite, sans vocation de gestion politique, prend le pouvoir en association avec les grands propriétaires terriens, qui utilisent le Ministère de l’agriculture et autres organismes publiques, pour favoriser des entreprises privées dans le plus grand mépris des préoccupations environnementales.
Cette situation a provoqué une croissance incontrôlée depuis de moins d’un an, du modèle de déforestation et d’exploitation agricole intensive qui détruit la jungle amazonienne depuis les années 70.
Cette situation conjuguée à la déforestation et à l’avancée de la frontière agricole entraîne l’expulsion des habitants et en particulier des peuples autochtones de la région.
Avec la gestion Bolsonaro et l’élimination des mécanismes de contrôle, la déréglementation de l’utilisation des terres s’est accentuée entraînant une augmentation disproportionnée des foyers d’incendie, depuis le début de cette année au Brésil, dans la plus totale passivité et complicité du gouvernement en place.
Alors que les incendies consument l’Amazonie et face à la lourde défaite de Mauricio Macri aux élections primaires en Argentine, Bolsonaro tente de sauver son principal partenaire dans la région en lançant une campagne d’attaque insultante contre le candidat favori aux prochaines élections présidentielles, Alberto Fernandez.
En effet, Macri et Bolsonaro s’inscrivent dans un même modèle économique, financier, agronomique et minier libre de règles et de contraintes.
Le respect des institutions démocratiques est essentiel pour le développement et la gestion des modes de productions soucieux de l’environnement et durables dans le temps.
C’est pourquoi nous soutenons la lutte du peuple brésilien pour stopper la politique dévastatrice de Bolsonaro, nous exigeons la liberté de Lula et nous participons du moment nouveau que se profile en Argentine avec l’espoir de rebâtir un projet plus juste, démocratique et solidaire dans la région.
Tlaxcala, 31 août 2019
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