Au Maroc, le thème de l’abrogation de certains aspects du protocole royal, notamment le baise main, l’agenouillement et la cérémonie de la bay’aa (allégeance), revient de manière régulière dans les débats au Maroc. Nous les opposants (anti-dictature) et les activistes du mouvement du 20 février et ont fait de l’abrogation d’un protocole royal jugé humiliant pour le citoyen marocain une de nos revendications.
Si le « baise main, courbettes, l’agenouillement, allégeance, seuls ceux n’ayant aucun plan de carrière se paient le luxe d’en faire au Roi, ceux qui pensent à la carrière y pensent d’autant plus que le roi attaché à ce protocole d’esclavagisme. Le style est différent mais ce protocole de roi à sa spécificité humiliante qui vit lui, sa famille et son entourage par la générosité du contribuable marocain.
La révision constitutionnelle est passée au Maroc sans vraiment aborder la question. Au mieux certains esclaves payants parlent « d’allègement du protocole ».
Pour des pas importants de la société marocaine, un des signes d’une volonté réelle de réformes serait l’abrogation d’un protocole royale attentatoire à la dignité des citoyens. à cet effet les courbettes, le baise main, l’obligation de porter la tenue du régime durant les occasions officielles et cérémonie d’allégeance où des milliers de responsables sont rassemblées comme des troupeaux de moutons dans une bergerie pour se mettre à genou devant le président d’état prédateur. Qu’il s’agit d’une vieille revendication des dirigeants du mouvement national marocain.
La filiation de la revendication du notre mouvement du 20 février avec l’histoire est mise en exergue. Ainsi, j’affirme critiquait ouvertement ce protocole du roi prédateur et en premier la tradition des courbettes, de l’agenouillement et du baise main. Des pratiques j’estimais contraire aux valeurs et aux principes humaines.
La même position était exprimée par l’opposant Mehdi Ben Barka a payé le prix cher d’un enlèvement en plein Paris ,dessouder par l’acide avec la complicité d’agents français en toute impunité, sans craindre des représailles pour avoir essayé de s’y opposer en refusant la tradition de la soumission, des rituels auxquels les généraux étaient vivement attachés .L’abrogation de ces traditions « humiliantes » à travers une « décision officielle » est devenue urgente par « respect de la dignité des citoyens marocains en premier » et par besoin de se « réconcilier avec l’époque et avec la raisons ».
Une telle décision serait une preuve de l’existence d’une réelle volonté politique de changement et confirmerait le sérieux du slogan émis par l’Etat. Rien n’est moins sûr. Les raisons de l’attachement de la monarchie à un protocole que d’aucuns qualifient de suranné. « Je crois que malgré le changement d’époque et des hommes, l’objectif du protocole royal demeure indéniablement le même, à savoir le maintien de la suprématie politique et symbolique du monarque à travers sa présence physique parmi ses sujets.
Par : Orilio Bahia
Source : La face cachée du Maroc
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