Jamais sans mon Fassi
Comme ailleurs au Maroc, l’endogamie est, à Fès, une pratique courante :en 1990, un mariage sur cinq s’y faisait encore entre membres d’une même famille. La famille El Fassi ne déroge pas à la règle. A force de mariages consanguins, il est devenu très difficile de se retrouver dans les liens tentaculaires qui relient tel ou tel membre. Un exemple pour illustrer cela : Nizar Baraka, ministres des Affaires économiques et générales, a épousé Radia El Fassi, fille de Abbas. Baraka est aussi le petit-fils de Allal El Fassi, qui a donné la main de sa fille Oum El Banine à son neveu de ministre Abbas El Fassi.
Un classique dans la famille El Fassi : Yasmina Baddou, par exemple, est une Fassi Fihri par son mariage avec Ali, ainsi que par sa grand-mère. Mais l’endogamie accouche parfois de drôle d’enfants : car il y a aussi les canards boiteux qu’on ne peut pas inviter aux repas de famille, parce que trop subversifs, comme Hassan Kettani, figure emblématique du salafisme marocain, embastillé à Kénitra, qui n’est aussi que l’arrière-petit-fils de Abdallah El Fassi, ou encore le neveu du ministre Omar Fassi Fihri. Comme quoi, le monde est petit…
Source: Tel Quel, 02/11/2009
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