Aïssa Hadj Daoud
A Ghardaïa, les échos en provenance des marchés aux bestiaux sont rassurants avec des prix compris 28 000 à 35 000 dinars, pour une brebis ou un agneau de moins de 3 ans, et de 50 000 à 60 000 pour un gros mouton.
Actuellement, les maquignons, les éleveurs et les acheteurs observent une sorte de répit avant les grandes opérations de vente précédant le jour du sacrifice, alors que les intermédiaires et autres spéculateurs tentent de réaliser les gros profits, comme à chaque occasion à l’approche de l’Aïd.
Laghouat, Ghardaïa et ses régions demeurent pour beaucoup la destination privilégiée, en raison de la bonne réputation des moutons d’Ouled Djellal. Dans cette région du sud du pays l’heure n’est pas à l’empressement, même si les marchés journaliers commencent à se garnir.
De son côté, l’éleveur se dit lésé et crie à l’injustice d’un marché spéculatif, dont il est le principal perdant, au vu des charges occasionnées par les conditions difficiles d’élevage, notamment parmi les petits éleveurs et qui, constituent le gros du contingent, fourrages, coût du carburant et soins vétérinaires, (même si ceux-là sont parfois gratuits) lorsqu’on sait que le quintal d’orge a presque doublé de prix (de 2 000 à 3 000 DA).
A Ghardaïa, pas moins d’une centaine d’emplacements de vente de cheptels sont improvisés. Tous les moyens sont bons pour découvrir un coin de vente. Même certains garages de mécanique sont transformés en lieux de vente.
Malheureusement, comme à l’accoutumée, les petites bourses ne se font pas trop d’illusions, le mouton de l’Aïd n’est pas leur priorité pour des raisons de pouvoir d’achat, en pensant surtout aux exigences de la prochaine rentrée scolaire.
Aïssa Hadj Daoud
Le Jeune Indépendant, 3 août 2019
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